: Vidéo Le business des trafiquants de mineurs clandestins
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Un passeur appartenant à l'une des deux plus grandes organisations criminelles de la Ciudad Juárez, au Mexique, a accepté de répondre de façon anonyme aux questions des journalistes d'Envoyé spécial.
Ce passeur appartient à un réseau qui a pris en charge des centaines d'enfants clandestins. Une activité qui rapporte à l'organisation jusqu'à 120 000 euros par mois.
Faire passer la frontière à un enfant, ça coûte plus cher
Il révèle que le trafic d'enfants mineurs pour rejoindre le territoire américain est un business lucratif. Bien plus que faire passer des adultes. La taxe est plus élevée car les risques encourus sont plus grands. Ainsi, la peine est plus lourde si les passeurs se font arrêter par les gardes frontaliers.
Pour un enfant ou un adolescent, la traversée de la frontière entre Ciudad Juárez (Mexique) et El Paso (Texas) coûte 3 200 euros. Soit 800 euros de plus que pour les adultes. Une somme considérable pour des parents qui vivent illégalement aux Etats-Unis, et tentent désespérément de faire venir leurs enfants sur le territoire. Par ailleurs, la traversée est très risquée pour ces mineurs clandestins qui doivent emprunter les rails de chemin de fer, en rampant pour ne pas se faire détecter par les caméras de surveillance.
"S'ils sont renvoyés dans leur pays, on perd de l'argent"
A cette somme s'ajoutent encore quelques milliers d'euros pour prendre en charge le clandestin depuis son pays d'origine jusqu'à El Paso.
Le passeur leur donne à tous la même consigne : "Ne dis pas que tu es d'Amérique centrale, du Pérou ou d'Equateur. Tu vas dire que tu es de Vera Cruz, au sud du Mexique, ou de n'importe quel Etat du Mexique. Parce que si les garde-frontières te rattrapent, ils ne te renverront pas dans ton pays d'origine, mais ici, au Mexique. Et nous, on sera là pour t'attendre."
Mais ce n'est ni par gentillesse ni par altruisme que les passeurs récupèrent les enfants reconduits à la frontière mexicaine. Il s'agit avant tout d'un business. Or, les "coyotes" (le surnom des passeurs) ne reçoivent la totalité de la somme que s'ils parviennent à faire franchir la frontière à leurs "clients". "S'ils les renvoient dans leur pays, nous, on perd de l'argent",avoue-t-il.
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