"Le plus dur, c’est de durer" : Dany Brillant célèbre 30 ans de carrière avec une tournée Best Of Tour 2025-2026
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Samedi 4 octobre, Dany Brillant était "L’invité culture" de franceinfo. Pour célébrer ses 30 ans de carrière, le chanteur part en tournée en France et à l’international avec son Best Of Tour 2025-2026. Avec son dernier album, "Seventies", Dany Brillant se dirige vers un nouveau style de musique proche de son enfance.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l'interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Isabelle Layer : 30 ans de carrière, vous faites des tournées partout en France et dans le monde. Vous avez vendu plus de 5 millions d'albums. Ça vous fait quoi, déjà, ces 30 ans qui sont passés ?
Dany Brillant : Je suis le premier surpris. Je ne pensais pas que ça tiendrait autant, parce que quand j'ai démarré, c'était au début des années 90, j'avais un style, comme vous dites, un peu jazzy, un peu qui ne rentrait pas trop dans la norme. Mais justement, c'est avec ce style-là que j'ai perduré. Finalement, c'est un registre qui est assez intemporel, donc c'est ça qui m'intéresse, l'intemporalité.
Vous fêtez ces 30 ans avec votre Best Of Tour 2025-2026. Il y a notamment vos chansons iconiques, "Quand je vois tes yeux", "Suzette", "Viens à Saint-Germain", etc. Dans quel état d'esprit êtes-vous vraiment à quelques jours de cette reprise ?
Toujours ravi de retrouver le public, puisque aujourd'hui, le CD ayant disparu, c'est la seule façon de s'exprimer. En fait, on retourne à l'ancienne, avant que le disque n'existait pas. Les vedettes, c'étaient les vedettes du music-hall qui savaient attirer des gens et faire un show, il fallait qu'elles soient bonnes sur scène. Donc moi, je trouve que c'est pas mal finalement, parce que c'est là que se situe le vrai travail, c'est sur scène.
On sent votre amour pour la danse, le chant, tout ça. Et j'ai découvert que vous étiez parti tout jeune pour faire des études de médecine. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Vous savez, à 17 ans, c'est très dur de choisir son destin. Des fois, c'est la vie qui vous amène ailleurs que ce que vous voulez faire. Et donc, je suis arrivé au Quartier Latin pour étudier la médecine. Et puis, j'ai joué dans un club de jazz et tout est parti comme ça.
J'ai découvert aussi que votre premier gros hit, « Suzette à la basse », avait été écrit pour un film de Francis Huster. En 1986, il a été coupé au montage. Finalement, ça a été un cadeau que ce soit coupé au montage.
C'est très étrange comme histoire. Cette chanson m'a permis de rentrer dans le métier du show-business. Mais ce n'est pas moi qui ai décidé, c'était une commande. C'était l'histoire d'un film de Francis Huster qui était mon prof à l'époque au Cours Florent. Je l'ai écrite comme ça pour le film. Et puis, elle a été coupée, mais moi, je l'ai gardée. Elle est sortie cinq ans après.
Et justement, trois décennies, c'est quoi votre secret pour durer comme ça ? On aimerait bien le connaître.
Je crois que c'est d'être original, c'est de prendre les chemins les moins fréquentés. C'est-à-dire que quand beaucoup font certaines variétés pour passer là, pour passer ici, moi j'essaie de faire un truc qui me plaît et de faire quelque chose qui n'existe pas. Enfin, qui a existé mais qu'on a oublié. Donc j'ai repris beaucoup le registre des crooners, du swing, et j'essaie de les moderniser.
Et justement, votre 13ème album, vous retournez dans les 70's. On va choisir les 70's.
Enfin, ça c'est mon frère qui m'a donné l'idée. J'ai un frère presque jumeau qui m'a dit : "Bon, t'as fait beaucoup les années 50, 60, mais les 70, c'est quand même une époque très riche, musicalement, même au niveau du cinéma, de la littérature". Et c'est vrai que j'avais 5 ans en 70 et j'ai eu envie de me replonger dans les chansons de Joe Dassin, de Claude François, de Dalida et de retrouver le son.
Quand vous repensez à ce petit garçon de 5 ans, 10 ans, s'il voyait la carrière que vous avez eue, qu'est-ce qu'il dirait, vous pensez ?
Il serait content, parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, le plus dur n'est pas de démarrer, parce qu'il y a beaucoup de possibilités. Il y a des émissions de télé et, à notre époque, le plus dur, c'était de démarrer. Comment se faire connaître qu'il n'y avait pas de The Voice. Mais le plus dur aujourd'hui, c'est de durer. Donc, de durer, ça j'ai réussi et je suis assez content. Je ne sais pas comment j'ai fait, mais en tout cas, j'ai eu de la chance d'avoir un public qui m'a donné sa confiance et sa fidélité à chaque album.
Parmi les rencontres que vous avez faites, il y en a une très belle, celle de Charles Aznavour. Vous lui avez dédié deux albums qui ont cartonné après son décès et vous l'avez rencontré.
Oui, j'ai eu la chance de rencontrer mon maître. Vous savez, on a tous des maîtres pour faire ce métier et Charles Aznavour a toujours été un phare dans le métier de la chanson. J'ai beaucoup écouté ses chansons et quand il a disparu, je me devais de lui rendre hommage avec mon style, parce que les chansons, je les ai un peu rendues plus dansantes, mais j'ai essayé de garder l'âme de Charles, qui était un vrai génie.
Qu'est-ce qu'il vous a dit ? Qu'est-ce que vous vous êtes dit quand vous vous êtes vus ?
Alors, Charles Aznavour, je l'ai rencontré, j'avais 30 ans, et il m'avait dit : "Tu sais, c'est sympa les chansons d'amour, mais à un moment, il faudra aborder des sujets sociétaux". C'est vrai qu'il avait fait, comme il le dit, sur l'homosexualité. Il a eu raison. Et c'est vrai qu'après, à partir de là, j'ai essayé de... Mon écriture ne veut pas faire que de la chanson d'amour, j'ai essayé d'écrire des choses un peu plus sociales, et c'est ce que j'ai fait dans le dernier album, d'ailleurs.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l'interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
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