Budget 2025 : "Il va ressembler furieusement au budget Barnier, en pire", estime le président de la commission des Finances Eric Coquerel

L'invité franceinfo soir Agathe Lambret Du lundi au vendredi à 18h32

Le député LFI de Seine-Saint-Denis était l'invité de franceinfo soir jeudi.

franceinfo, Aurélie Herbemont

Radio France

Publié le 09/01/2025 19:57

Temps de lecture : 2min

Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la commission des Finances. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le budget 2025 du gouvernement Bayrou "va ressembler furieusement au budget Barnier, en pire", a estimé jeudi 9 janvier dans franceinfo soir le député LFI Eric Coquerel, président de la commission des Finances, après avoir été reçu à Bercy par les ministres Eric Lombard (Économie) et Amélie de Montchalin (Comptes publics).

À lire aussi

Direct

Budget 2025 : "Il va ressembler furieusement au budget Barnier, en pire", estime le président LFI de la commission des finances, Eric Coquerel, en sortant de Bercy

Eric Lombard "a confirmé ce qu'on pouvait craindre", précise Eric Coquerel. "À partir du moment où il ne remet pas le budget à plat, il se retrouve dans une situation où il est obligé de prendre les mêmes recettes, de ne pas en ajouter, de ne pas en créer." Selon le président de la commission des Finances, la "seule marge de manœuvre" du ministre de l'Économie, "c'est les dépenses publiques. Donc il compte économiser entre 10 à 15 milliards supplémentaires de dépenses publiques sur les opérateurs, sur les ministères", ainsi que sur "les économies faites de manière automatique" via la loi spéciale votée "en attendant que le budget actuel passe".

Sur la question des retraites, qui a fait l'objet notamment des discussions entre les partis de gauche et Bercy, Eric Lombard a évoqué, selon Eric Coquerel, "la volonté de dialogue, de discussion sur la question des comptes, des retraites". Mais selon le président de la commission des Finances, "il n'y a eu ni le mot abrogation, ni même le mot gel qui a été prononcé". Il juge que sur cette question des retraites, "ceux qui s'illusionnent sur la remise en question de la réforme à 64 ans se créent des mirages". Le ministre de l'Économie "ne pensait pas qu'il pouvait y avoir un accord politique avec des groupes du NFP", affirme le député LFI, "mais il espérait, en échange d'un certain nombre de mesures, qu'il n'y ait pas une censure votée sur le budget".