Les actes antisémites "ont augmenté dans l'agglomération parisienne de 340%" entre 2023 et 2024, selon le préfet de police de Paris Laurent Nuñez

Le préfet de police révèle qu'à Paris et dans l'agglomération parisienne, "88% des actes antireligieux sont des actes antisémites", contre 62% à l'échelle nationale.

Article rédigé par franceinfo
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Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, invité de franceinfo soir lundi 24 mars. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)
Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, invité de franceinfo soir lundi 24 mars. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Les actes antisémites "ont augmenté dans l'agglomération parisienne de 340%" en 2024 par rapport à 2023 et "85% de cette augmentation a lieu après le 7 Octobre 2023", révèle lundi 24 mars le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, invité de franceinfo soir. Les actes antisémites dans l'agglomération parisienne ont connu une "stabilisation à très haut niveau en 2024".

"À Paris et dans l'agglomération parisienne, 88% des actes antireligieux sont des actes antisémites", dit-il encore, contre 62% à l'échelle nationale selon le ministère de l'Intérieur. Parmi eux figurent "des actes violents, des injures, des tags, des actes ou des propos menaçants."

"Nous luttons de manière déterminée contre tous les actes antireligieux", assure le préfet de police. Il évoque également "une prédominance extrêmement forte de ce nouvel antisémitisme qui provient d'autres horizons politiques" que celui d'extrême droite "qui demeure".

Le préfet de police revient aussi sur un incident qui a eu lieu lors de la manifestation contre le racisme, samedi à Paris, quand Clément Lanot, journaliste indépendant, a été frappé à la tête par un policier. Le préfet affirme qu'un rapport administratif "ne laisse pas penser qu'il y a de faute de la part du fonctionnaire de police".

Une enquête administrative ouverte

Selon Laurent Nuñez, les faits se sont déroulés "dans un contexte très particulier, avec quelques centaines d'extrémistes d'ultra-gauche, des black blocks, qui ont tenté un cortège sauvage rue de Picpus. Mes effectifs ont empêché ce cortège sauvage et c'est lors de la manœuvre de repli que malheureusement Clément Lanot a été bousculé. Il a chuté au sol."

Le préfet de police indique avoir "diligenté une enquête administrative. Je peux vous assurer que les fonctionnaires de police qui sont pris à partie, qui reçoivent énormément de projectiles, sont dans une manœuvre de repli et monsieur Lanot se trouve derrière eux. Le policier, en reculant, percute un individu qui est derrière lui. Il y avait énormément d'individus qui les prenaient à partie, ils étaient pris à partie côté gauche, côté droit, ça n'arrêtait pas physiquement."

"C'était extrêmement violent, les scènes d'agression dont ils ont fait l'objet étaient violentes. C'est dans la manœuvre de repli que s'est passé cet incident."

Laurent Nuñez, préfet de police de Paris

à franceinfo

Concernant le coup de matraque donné sur le casque de Clément Lanot, Laurent Nuñez assure que le fonctionnaire "n'avait pas vu qu'il y avait quelqu'un et encore moins que c'était un journaliste". Après avoir "bien regardé les images", il estime que "ce n'est quand même pas un geste d'une grande vigueur".

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