Négociations post-Brexit : "C'est au gouvernement britannique de choisir s'il continue dans l'idéologie ou s'il retrouve le pragmatisme", estime Nathalie Loiseau
À moins de trois semaines de leur divorce, les discussions entre le Royaume-Uni et l'Union européenne patinent, notamment sur la question de la pêche.
"On peut se dire qu'on est encore loin du compte", a déclaré sur franceinfo, lundi 14 décembre, Nathalie Loiseau, députée européenne LREM, présidente de la sous-commission Sécurité et Défense, alors que les négociations sur l'accord post-Brexit peinent à aboutir. L'ancienne secrétaire d'État chargée des Affaires européennes reconnaît néanmoins qu'"il y a eu des petits progrès sur la manière dont on peut à l'avenir essayer de traiter nos divergences avec le Royaume-Uni", mais "ce sont des petits progrès sur les principes, mais pas encore sur la manière de les mettre en œuvre. Il reste évidemment très peu de temps, 15 jours"
La pêche, "un point de divergence fort"
"C'est au gouvernement britannique de choisir s'il continue dans l'idéologie ou s'il retrouve le pragmatisme qui, pourtant, est normalement une qualité des Britanniques, a lancé la Nathalie Loiseau. Et s'il entend surtout l'impatience des entreprises, des travailleurs, des agriculteurs, des pêcheurs de part et d'autre de la Manche qui ne savent ce qui va se passer au 1er janvier".
La pêche est un des principaux points d'achoppement dans les négociations entre l'UE et le Royaume-Uni. Les pêcheurs français risquent d'être les grands perdants d'un no deal car ils se verraient interdire les eaux britanniques.
Nous ne laisserons pas les pêcheurs sur le bas-côté.
Nathalie Loiseau, députée européenne LREMà franceinfo
"Nous prendrons en compte leurs besoins, leurs attentes jusqu'à la dernière minute et nous les accompagnerons en cas de no deal", a promis la députée européenne.
"Nous avons dit depuis le début qu'il n'y aurait pas d'accord global s'il n'y avait pas un accord équilibré sur la pêche. Et ça reste aujourd'hui un point de divergence fort avec le Royaume-Uni", a ajouté l'ancienne secrétaire d'État française chargée des Affaires européennes. Nathalie Loiseau rappelle que Le budget européen a prévu cinq milliards d'euros "pour accompagner les régions et secteurs les plus impactés par le Brexit, ça nous y avons veillé. Un no deal, c'est un moment", et la députée européenne dit ne pas pouvoir penser "que le Royaume-Uni reste sans accord avec l'Union européenne durablement".
"C'est de la gesticulation"
"Il y a la pêche, mais il y a beaucoup d'autres causes d'élargissement en matière de justice, en matière de police, des programmes comme Erasmus auxquels aujourd'hui, s'il n'y avait un no deal, le Royaume-Uni ne participerait plus à des programmes de recherche", s'inquiète l'ancienne ministre chargée des Affaires européennes.
Concernant, les quatre navires de la Royal Navy prêts à intervenir pour barrer la route des eaux britanniques, aux bateaux des pêcheurs français, Nathalie Loiseau estime que "c'est de la gesticulation" et qu'"elle est mal venue". "Nous ne mettrons pas des hommes en armes pour empêcher les camions britanniques d'entrer sur le territoire de l'Union européenne. Ça n'a pas de sens. On est en train d'essayer de construire un partenariat pour l'avenir entre un pays, le Royaume-Uni et l'Union européenne, qui ont beaucoup commun", a plaidé la députée européenne.
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