Budget 2026 : Éric Coquerel appelle à "battre ce budget" qui "n’est pas bon pour le pays"

Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, était l’invité du "8h30 franceinfo", dimanche 19 octobre 2025.

Article rédigé par franceinfo - Edité par Didier Mesgard
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Temps de lecture : 3min
Éric Coquerel, député LFI de Seine Saint Denis, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, était l’invité du "8h30 franceinfo", dimanche 19 octobre 2025 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)
Éric Coquerel, député LFI de Seine Saint Denis, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, était l’invité du "8h30 franceinfo", dimanche 19 octobre 2025 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, était l’invité du "8h30 franceinfo", dimanche 19 octobre 2025. Il répondait aux questions de Benjamin Fontaine et de Camille Vigogne Le Coat.

"L’objectif va être de battre ce budget parce qu’il n’est pas bon pour le pays", prévient le député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale Éric Coquerel.  L'examen du projet de loi de finances pour 2026 commence lundi 20 octobre en commission. Mais "le gouvernement n’est pas parti pour accepter tout ce que l’Assemblée pourrait lui imposer", affirme Éric Coquerel. Il "ne pense pas" que la gauche parvienne "à imposer un budget NFP-compatible". 


C'est un budget "très corseté" au niveau des dépenses, regrette le député LFI. La non-utilisation du 49.3 promise par le Premier ministre Sébastien Lecornu "n'ouvre pas le jeu autant qu'on l'imagine", car "il y a un tout un tas de mesures qui permettent au gouvernement de peu changer son budget", explique Éric Coquerel. "Je ne me fais pas beaucoup d’illusion, il n’y aura pas de majorité pour passer beaucoup des mesures du NFP notamment, car le RN me semble engager la discussion budgétaire sur un côté plus néolibéral que l’an dernier", indique le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. 
 
D'autant que "le NFP arrive moins soudé, moins uni, puisque M. Faure a tenté d’aller négocier avec le gouvernement et dit qu’il n’est plus lié au programme du NFP", regrette Éric Coquerel. Entre les socialistes et le Premier ministre, Éric Coquerel estime qu'"ils se sont entendus au mot près sur les formules qui permettaient la non-censure". 

Les socialistes "se sont fait piéger, peut-être le savaient-ils"


Le député LFI prévient que son groupe attend de voir "comment est écrit" l'amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui suspend la réforme des retraites avait de décider de le voter ou non. "On ne mettra pas le doigt dans quelque chose qui fige la retraite à 64 ans et ne l'abroge pas", prévient Éric Coquerel. Les socialistes ont "obtenu un sursis", mais "ils se sont fait piéger, peut-être le savaient-ils", raille-t-il. 

Il appelle le gouvernement à avoir recours à la "lettre rectificative" pour éviter, "en cas de dépassement des délais", que le passage du PLFSS par ordonnance "annule l'amendement sur les retraites". "Par contre, ça ne réglerait pas le deuxième problème, c'est que pour faire voter cette mesure, il faut voter le projet de loi de finance de la sécurité sociale" qui est "un musée des horreurs sociales" selon le député LFI.

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