Corruption : "Il y a une augmentation de policiers ou de gendarmes sollicités par des trafiquants", reconnaît Laurent Nuñez

Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur, était l’invité du "8h30 franceinfo", mercredi 15 octobre 2025.

Article rédigé par franceinfo - Edité par Didier Mesgard
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Laurent Nunez, ministre de l’Intérieur, était l’invité du "8h30 franceinfo", mercredi 15 octobre 2025 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)
Laurent Nunez, ministre de l’Intérieur, était l’invité du "8h30 franceinfo", mercredi 15 octobre 2025 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

"Il y a une augmentation de policiers ou de gendarmes sollicités par des trafiquants", reconnaît le nouveau ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, mercredi 15 octobre sur franceinfo. Cependant, il tempère : "C'est un phénomène marginal", alors que l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) s'apprête à donner une conférence de presse notamment sur les questions de corruption. Le ministre de l'Intérieur admet que "les atteintes à la probité augmentent" mais répète qu'"il y en a très peu". "Mais c'est l'une de nos préoccupations", ajoute-t-il.

Dans le mode opératoire, Laurent Nuñez parle de policiers et gendarmes qui peuvent être "sollicités par des trafiquants pour fournir un certain nombre d'informations, comme consulter des fichiers". "Il faut être intraitable avec le narcotrafic", martèle le ministre de l'Intérieur.  

"La guerre n'est pas gagnée mais on gagne des batailles"

Sur cette question du narcotrafic, Laurent Nuñez, déclare : "la guerre n'est pas gagnée mais on gagne des batailles". Il pointe deux actions. La première : "frapper la tête des réseaux, les petits et les grands". La deuxième : "empêcher que les points de deal se réinstallent" après leur démantèlement. 


Autre priorité du ministre de l'Intérieur : "la lutte contre l'immigration illégale". Il assure qu'il faut la "réguler". Car elle "pose beaucoup de difficultés, y compris en termes de délinquance". Il constate aussi qu'il y a "un certain nombre d'étrangers en situation irrégulière qui commettent un certain nombre de délits, parmi les plus violents". Mais Laurent Nuñez rappelle que cette lutte contre l'immigration illégale ne doit pas "nuire à l'intégration de l'ensemble de nos compatriotes qui sont" en situation régulière.  
 
Enfin, le ministre de l'Intérieur veut aussi s'attaquer à "la délinquance du quotidien". Celle qu'il considère comme "la plus visible". Laurent Nuñez assure qu'elle "a baissé mais reste structurellement élevée". Sa méthode pour lutter contre ce phénomène : "Identifier des points chauds, puis passer par un déploiement" de policiers et gendarmes.

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