"Gilets jaunes" : "On peut rentrer dans un processus révolutionnaire" pour Ugo Bernalicis
Le député La France insoumise, invité du "8h30 Fauvelle-Dély" ce jeudi sur franceinfo a affirmé qu'on peut "rentrer effectivement dans un processus révolutionnaire" en France. Mais "la révolution, ce n'est pas un gros mot", a-t-il ajouté.
L'élu du Nord n'a pas caché que selon lui, l'objectif du mouvement des "gilets jaunes" était bien "de passer à autre chose". Mais Ugo Bernalicis a tenu à préciser: "Nous sommes des républicains. Nous parlons de révolution citoyenne avec des bulletins de vote", a-t-il expliqué. Selon lui, "cela peut être une motion de censure, le gouvernement peut démissionner (...) Emmanuel Macron peut démissionner de lui-même", a-t-il proposé.
"Si la mobilisation s'élargit comme je l'espère le 5 février avec la mobilisation des syndicats et la grève, on peut rentrer effectivement dans un processus révolutionnaire. Mais vous savez, la révolution ce n'est pas un gros mot", a-t-il dit. "Oui nous voulons prendre, par exemple La France insoumise, la place de ce gouvernement, donc on veut renverser ce gouvernement", mais "dans les urnes", précise-t-il.
Ugo Bernalicis n'a pas hésité à comparer la présidence d'Emmanuel Macron à celle d'une Cour royale : "Quand il convoque autour de lui, telle la Cour, les grands chefs d'entreprise, on est un peu sur du Louis XVI." Mais il dénonce ceux qui laisseraient entendre que La France insoumise souhaiterait la même issue que l'illustre souverain, pour le chef de l'État : "Vous voulez me faire dire quoi ? Qu'il faut couper la tête d'Emmanuel Macron ? Nous sommes opposés à la peine de mort (...) Je veux bien qu'on caricature tout, mais restons un peu raisonnables", a-t-il demandé.
"Loi anti-casseurs" : "une dérive autoritaire"
"Il y a des aspects dans cette loi qui sont la caractéristique des régimes autoritaires. Nous sommes dans une dérive autoritaire", s'est insurgé Ugo Bernalicis ce matin, alors que la proposition de loi LR "anti-casseurs" est discutée en ce moment à l'Assemblée nationale. Les casseurs auteurs de violences et dégradations lors des manifestations, "'c'est 150 à 300 personnes, on les connaît' dit le ministre de l'Intérieur", a-t-il relevé. "Si on les connaît, s'ils ont commis des délits, qu'ils se sont attaqué à des policiers, qu'ils ont cassé des vitrines, pourquoi ne sont-ils pas poursuivis à l'heure où on parle. Pourquoi ?", s'interroge le député La France insoumise.
Ugo Bernalicis prône le principe de désescalade : "Il y a un problème d'escalade et de surenchère aujourd'hui dans le maintien de l'ordre. C'est pourquoi on a proposé d'inscrire dans la loi le principe de désescalade parce ce que c'est le principe qui est poursuivi dans un tas d'autres pays dans le nord de l'Europe qui n'ont pas de LBD", a-t-il expliqué.
Le retour des jihadistes français
"Je suis pour l'État de droit, la République, les droits de l'Homme, ce sont les meilleures armes face aux jihadistes", répond le député La France insoumise du Nord, interrogé sur l'annonce du retour d'un certain nombre de jihadistes français et de leur famille des zones de combat.
"Ceux qui s'abaissent à vouloir faire des assassinats politiques ne sont pas mieux que nos adversaires en la matière", a-t-il réagi après les propos mardi du député LR du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont.
Au Venezuela, "un putsch"
"Imaginez demain Jean-Luc Mélenchon qui va dans la rue devant les "gilets jaunes" et qui dit je suis président de la République", réagit Ugo Bernalicis, "C'est un putsch", assure-t-il. "Il y a eu une élection pour élire monsieur Maduro" avec "400 observateurs internationaux et ils ont dit que l'élection était légale", selon lui.
Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" du 31 janvier 2019 :
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