Jours fériés travaillés : "On demande aux gens qui travaillent déjà de continuer d'alimenter cet État qui ne fonctionne pas", critique François-Xavier Bellamy

Le chef de file des députés Les Républicains au Parlement européen, vice-président de LR, était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 18 juillet.

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François-Xavier Bellamy, chef de file des députés Les Républicains au Parlement Européen, vice-président de LR était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 18 juillet. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
François-Xavier Bellamy, chef de file des députés Les Républicains au Parlement Européen, vice-président de LR était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 18 juillet. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

François-Xavier Bellamy était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 18 juillet. Il répondait aux questions de Paul Barcelonne sur le budget présenté par François Bayrou.

 "On demande aux gens qui travaillent déjà de continuer d'alimenter cet État qui ne fonctionne pas", critique François-Xavier Bellamy alors que le Premier ministre a proposé mardi lors de la présentation de son plan pour le budget 2026 de supprimer deux jours fériés, avec, comme première piste, le lundi de Pâques et le 8-Mai, assurant que cela rapporterait plusieurs milliards d'euros au budget de l'État. "Le vrai sujet n'est pas là", réagit François-Xavier Bellamy, s'alignant sur la ligne politique des LR qui, à travers la voix du patron des députés de la Droite Républicaine Laurent Wauquiez, a déclaré mercredi que le plan budgétaire de Bayrou a "le mérite de chercher des solutions" mais doit être "corrigé et amélioré".

"Quand le Premier ministre dit que les Français ne travaillent pas assez, c'est un constat qui est largement partagé", soutient François-Xavier Bellamy. "Nous sommes le pays où, par habitant, sur une vie, on travaille le moins dans toute l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), mais c'est une moyenne. Et derrière cette moyenne, il y a une immense injustice. Le problème quand on dit que les Français ne travaillent pas assez, c'est qu'il n'y a pas assez de Français qui travaillent".

S'attaquer à ceux qui ne travaillent pas

"Les gens qui travaillent, travaillent déjà beaucoup et beaucoup d'entre eux se donnent beaucoup de peine pour d'ailleurs toucher très peu", convient l'eurodéputé LR, prenant, comme exemple, le poids "absolument écrasant" des charges et des impôts. Selon François-Xavier Bellamy le gouvernement devrait plutôt s'attaquer à ceux qui ne travaillent pas, ce qui pourrait permettre d'alléger les dépenses de l'État. "Comment sort-on de la folie d'une dépense sociale hors de contrôle, qui aujourd'hui punit ceux qui bossent et qui incite à rester à l'écart du travail ?", interroge le vice-président des LR. Comme solution, ce dernier propose donc "de faire en sorte que ceux qui aujourd'hui ne contribuent pas puissent rentrer sur le marché du travail."

L'assurance-chômage n'est pas "un mécanisme de solidarité", selon François-Xavier Bellamy, "le vrai mécanisme de solidarité consiste à faire en sorte qu'on arrête de détourner la dépense sociale qui incite tant de Français à rester à l'écart du marché du travail". "Il faut qu'on mette enfin un terme à l'indemnisation du chômage sans contrôle, sans contrepartie", défend-il. "L'assurance-chômage, c'est une assurance, c'est fait pour faire face à une crise qu'on traverse dans la vie", résume François-Xavier Bellamy, "ce n'est pas un droit de tirage qu'on a pour pouvoir passer six mois, un an, deux ans sans travailler, en étant payé."

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