Le commerce international, la loi Duplomb et la législative partielle de Paris... Le 8h30 de Clément Beaune

Clément Beaune, Haut-Commissaire à la stratégie et au plan était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 28 juillet.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Clément Beaune, Haut-Commissaire à la stratégie et au plan était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 28 juillet 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Clément Beaune, Haut-Commissaire à la stratégie et au plan était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 28 juillet 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Clément Beaune, Haut-Commissaire à la stratégie et au plan était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 28juillet. Le commerce international, la loi Duplomb et la législative partielle de Paris... Il répondait aux questions d'Aurélie Herbemont.

Accord États-Unis / UE : "On ne peut pas être les Télétubbies du commerce extérieur"

"C'est un accord qui est inégal et qui est déséquilibré", a critiqué lundi sur franceinfo le Haut-Commissaire à la stratégie et au plan, Clément Beaune, au lendemain de la conclusion d'un accord commercial entre les États-Unis et l'UE établissant à 15% les droits de douane américains sur les produits européens. "Quand on regarde, le verre est un quart plein et trois-quarts vide", a-t-il résumé. "Il y a des aspects positifs d'abord, qui est la stabilité, il y a un cadre (…) et nous avons des intérêts directs qui sont préservés, je pense notamment à l'aéronautique", a-t-il souligné. "Ce qui ne va pas, c'est que l'Europe n'a pas assumé sa force : nous sommes la première puissance commerciale mondiale", a-t-il rappelé. 

Pour l'ancien ministre délégué chargé de l'Europe (2020-2022), "il faut aller beaucoup plus loin". "C'est une révolution mentale, nous ne sommes pas adaptés à l'ère Trump en Europe", a-t-il déploré. "La France l'a compris depuis plusieurs années mais l'Europe a encore du mal à embrayer et il faut que la France soit à la manœuvre comme elle l'est depuis plusieurs mois pour pousser à la puissance", a-t-il poursuivi. Selon Clément Beaune, l'accord commercial montre que "nous avons une dépendance aux États-Unis" et enjoint Bruxelles à le compléter "par une négociation sur les services par une politique d'investissement, d'industrialisation et de compétitivité en Europe". "Sinon, on regardera toujours les États-Unis comme un grand frère à qui il faut céder", s'est-il agacé. "Il faut que l'Europe accélère, se bouge parce qu'on ne peut pas être les Télétubbies du commerce international", a-t-il cinglé.

Pétition contre la loi Duplomb : "un fait de société" estime Clément Beaune

"La loi Duplomb est un symbole parmi d'autres de ces reculs ou de ces menaces sur l'écologie qu'il faut entendre", a estimé lundi sur franceinfo le Haut-Commissaire à la stratégie et au plan Clément Beaune. Alors que la pétition contre la loi, qui permet notamment la réintroduction, sous conditions, d'un pesticide, interdit en France depuis 2018, a franchi lundi matin la barre des deux millions de signatures, l'ancien ministre macroniste juge que cette pétition montre que "ce n'est plus un fait divers à ce niveau-là, c'est un fait de société". "Je pense que c'est la loi Duplomb qui est contestée par beaucoup de nos concitoyens, beaucoup de jeunes en particulier, mais c'est plus largement les reculs écologiques récents", a-t-il ajouté. 

R. Dati et de M. Barnier, candidats pour la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris : "Qu'ils règlent leur problème en famille" 

"On va les laisser faire leur choix, après on fera le nôtre", a affirmé Clément Beaune, alors que Les Républicains doivent désigner lundi leur candidat pour la législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris. L'éphémère Premier ministre Michel Barnier, soutenu par Bruno Retailleau, est candidat, et Rachida Dati, menace de se présenter contre lui. 
 
"Ce qui me frappe c'est d'abord leurs discussions, leurs divisions. Qu'ils règlent leur problème en famille", a assuré l'ancien ministre des Transports. Exclue des Républicains en 2024 après avoir rallié le gouvernement de Gabriel Attal, la ministre de la Culture Rachida Dati "a repris sa carte aux LR il y a quelques semaines", a rappelé Clément Beaune. "C'est sa famille politique qui n'est pas la mienne", s'est-il défendu. 

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