Législatives, propos d'Emmanuel Macron... Le 8h30 franceinfo d'Éric Zemmour et Jean-François Copé

Éric Zemmour, président de Reconquête, et Jean-François Copé, maire LR de Meaux, étaient les invités du "8h30 franceinfo", mardi 25 juin 2024. Législatives, propos d'Emmanuel Macron... Ils répondaient, l'un après l'autre, aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis. 

"Quand on a deux peuples qui s'érigent sur le même sol, on court inéluctablement à la guerre civile", selon Éric Zemmour

Invité à réagir aux propos d'Emmanuel Macron sur le risque de "guerre civile" en cas de victoires des "extrêmes" aux élections législatives, le président du parti Reconquête Éric Zemmour a réagi avec "un petit sourire ironique" puisque c'est un terme que le polémiste d'extrême droite dit employer "depuis très longtemps". 

Selon le chef de l'État, les programmes du Rassemblement national et du Nouveau Front populaire mènent "à la guerre civile", a-t-il lancé dans le podcast "Génération Do It Yourself" diffusé lundi. "Moi, je pense que ce ne sont pas les programmes des extrêmes qui mènent à la guerre civile, c'est le fait d'avoir laissé entrer depuis 20 ans, 30 ans, et avec une accélération sous Emmanuel Macron, des gens qui, pour beaucoup, n'ont pas nos mœurs et notre culture et qui veulent l'imposer à notre pays", affime Éric Zemmour. "Quand on a deux peuples qui s'érigent sur le même sol, on court inéluctablement à la guerre civile", poursuit-il. Ces "deux peuples" étant "les Français et le peuple islamo-gauchiste porté par Jean-Luc Mélenchon", selon lui.

"Nous sommes en voie de destruction", déroule Éric Zemmour, pointant "des problèmes fondamentaux profonds qui sont l'émergence de deux peuples sur le même sol". "Le Nouveau Front populaire n'est que l'incarnation politique et personnelle de ce nouveau peuple islamo-gauchiste", répète-t-il. Pour le candidat à la présidentielle de 2022, "l'affrontement est inévitable si on n'arrête pas cette immigration folle", via le retour à "des frontières physiques". 

"Emmanuel Macron est sorti de l'histoire" en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, selon Jean-François Copé

Pour Jean-François Copé, maire Les Républicains de Meaux, "c'est la décision" prise par Emmanuel Macron qui "conduit à une radicalisation des positions"."Emmanuel Macron est sorti de l'histoire" en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, mesurant "la folie de cette décision à l'aune de ce qui est en train de se passer". Le maire LR de Meaux appelle désormais le président "à faire preuve de responsabilité et donc à ne pas démissionner", alors que Marine le Pen et d'autres élus du Rassemblement national l'appellent à la démission s'il n'obtient pas de majorité aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet. "La gravité de la situation étant ce qu'elle est, il est paradoxalement, au titre de sa fonction, le seul à pouvoir éviter le pire", explique-t-il.

"Quant à nous, on a bien compris qu'il fallait essayer le mieux possible de sauver les idées que nous défendons, les valeurs qui sont les nôtres", poursuit Jean-François Copé. Interrogé sur l'alliance entre Éric Ciotti et le RN, il reconnaît que son parti "poursuit sa descente aux enfers" entamée "depuis des années". Par ailleurs, Jean-François Copé refuse toute coalition avec le camp d'Emmanuel Macron après les législatives des 30 juin et 7 juillet. "C'est une blague, mais vous pensez qu'Emmanuel Macron va gagner là ? Le sujet, c'est surtout de sauver la France dans une situation qui est catastrophique", affirme-t-il. "Il faut dire aux Français : attention, le risque est là pour vos enfants", poursuit Jean-François Copé, "faisant le pari" que les LR parviennent "tout de même à avoir suffisamment de parlementaires pour empêcher l'irréparable".

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