Richard Ferrand proposé pour le Conseil constitutionnel, avenir du NFP, débat sur l'identité française... Le "8h30 franceinfo" d'Alexis Corbière

Le député Écologiste et Social de Seine-Saint-Denis était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 11 février 2025.

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Le député NFP de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, sur franceinfo le 11 février 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Le député NFP de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, sur franceinfo le 11 février 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Alexis Corbière, député Écologiste et Social de Seine-Saint-Denis, était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 11 février 2025. Richard Ferrand proposé par Emmanuel Macron pour la présidence du Conseil constitutionnel, avenir du NFP après l'échec d'une nouvelle motion de censure, débat sur l'identité française... Il répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis.

"Richard Ferrand est un petit soldat du bonapartisme macroniste actuel"


"Je ne soutiens pas" la candidature de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel, a déclaré Alexis Corbière. Emmanuel Macron a proposé lundi de nommer l'ancien président de l'Assemblée nationale, un fidèle de la première heure du chef de État.

"Richard Ferrand est un petit soldat du bonapartisme macroniste actuel", a-t-il tonné. "Le Conseil constitutionnel est censé être une instance qui fixe des bornes à l'action de l'exécutif, il doit y avoir une indépendance par rapport à l'exécutif", a poursuivi Alexis Corbière.

"Je donne un avis politique et j'ai envie de dire à Richard Ferrand s'il m'écoute, n'y allez pas, a lancé le député, en participant à ça, vous allez encore plus décrédibiliser cette instance".

Avenir du NFP : "je suis un unitaire"

Après l'échec d'une nouvelle motion de censure contre le gouvernement, Alexis Corbière s'est dit "en désaccord avec le choix stratégique" des députés socialistes, qui n'ont en majorité pas voté la censure, tout comme les élus du Rassemblement national.

Le député de Seine-Saint-Denis a affirmé cependant être "un unitaire". "Les raisons qui ont amené à la naissance du Nouveau Front populaire, à savoir la menace d'une possibilité que l'extrême droite l'emporte dans les urnes, doivent nous imposer de continuer à rester unis", a tranché Alexis Corbière. Pour lui l'unité de la gauche doit perdurer y compris "électoralement, lorsque ça vient".

L'ancien président de la Républqiue François Hollande estime de son côté que les différents partis du NFP sont "dans des logiques d'autonomie jusqu'à l'élection présidentielle de 2027". "Je suis en radical désaccord avec ça", lui a répondu Alexis Corbière.

Un débat sur l'identité française "est une folie"

"Le Premier ministre ouvre un débat qui se place totalement sur le terrain de l'extrême droite", a estimé Alexis Corbière. François Bayrou s'est dit prêt vendredi à ouvrir "un débat plus large" que celui sur le droit du sol, qui interrogerait "ce que c'est que d'être Français". "Ce débat est une folie, parce qu'il n'y a pas de réponse, il y a plusieurs réponses", affirme le député NFP.

Alexis Corblère explique que, selon lui, "être Français, c'est être républicain jusqu'au bout". L'ancien frondeur a déploré la stratégie de l'exécutif, qu'il accuse de vouloir "faire venir les électeurs RN à eux".

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