Suspension de la réforme des retraites : la CPME dénonce un "mauvais signal" mais se dit prête à accepter le "coût du compromis" pour sauver le budget

Amir Reza-Tofighi, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 17 octobre 2025.

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Amir Reza-Tofighi, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), sur franceinfo le 17 octobre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Amir Reza-Tofighi, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), sur franceinfo le 17 octobre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Amir Reza-Tofighi, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), était l'invité du "8h30 franceinfo" vendredi 17 octobre 2025. Il répondait aux questions de Mathilde Siraud et Benjamin Fontaine. 

La suspension de la réforme des retraites, prévue dans le budget, constitue"un mauvais signal ", affirme Amir Reza-Tofighi, qui appelle tout de même à accepter le "coût du compromis" si "on a un budget qui tient la route"

Concernant les retraites, Amir Reza‑Tofighi estime qu’"on ment aux Français" en laissant croire "qu’ils peuvent travailler moins tout en conservant de bons niveaux de pension", dans un contexte de déséquilibre démographique. "On produit de la dette qui sera payée par nos enfants et nos petits-enfants", avertit le président de la CPME. 


Le représentant patronal salue la stabilité gouvernementale retrouvée : "C’est important d’avoir un gouvernement qui tient, parce que nous allons avoir une discussion budgétaire essentielle pour le pays et pour nos entreprises. À un moment donné, il faut un peu de stabilité, et on est très contents qu’un gouvernement tienne"
 
Mais ce qui atteint les entreprises, c'est "l’irrationalité du débat public", déplore Amir Reza‑Tofighi.

"Tous les jours, on doit gérer nos entreprises, on doit payer nos salariés à la fin du mois, on doit investir, on doit faire des budgets et on a, face à nous, un débat public qui est complètement irrationnel."

Amir Reza-Tofighi

à franceinfo

Il critique la persistance des discours favorables à la réduction du temps de travail ou à la hausse de la fiscalité des entreprises : "Je ne comprends pas qu'en France, on est encore en train de dire qu'il faut travailler moins et qu'il faut augmenter les impôts alors qu'on est le pays qui a le taux de prélèvements obligatoires le plus important dans l'Union européenne"

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