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Début d'année et compte à rebours

A première vue Patrice Bertin Du lundi au vendredi à 20h10 et 21h 55

A première vue, si Nicolas Sarkozy est aussi à l’aise qu’on le dit dans l’adversité, en ce début 2012 il doit se sentir comme un poisson dans l’eau. Car ça clignote grave dans la salle des sondages de l’Elysée.

franceinfo

Radio France

Publié le 04/01/2012 12:50 Mis à jour le 09/05/2014 20:34

Temps de lecture : 2min

D’après une enquête CSA Les Echos, Sarko serait le plus mal
parti de tous les présidents de la Ve République candidats à un second
mandat. 38% d’opinions favorables à quatre mois du scrutin, ce n’est pas le Pérou.
A époque comparable, ca fait quand même 12 points de moins que Chirac, 15 de
moins que Giscard et 18 de moins que Mitterrand. Et en intentions de votes,
c’est kif-kif. Au premier comme au second tour, M Sarkozy est plus mal loti que
ses trois illustres prédécesseurs.

A cette mauvaise mayonnaise politique s’ajoute la panade
économique. Le triple A en sursis. Le chômage record qui rappelle les années
finissantes de Giscard. Les hausses de prix brutales de ce début d’année et,
cerise sur le gâteau, le sondage Gallup International accordant aux Français la
médaille d’or de la morosité avec un solde optimisme / pessimisme de "moins 79%", ce qui constitue un record du monde.

Voilà le tableau. Pour clignoter, ca clignote. Mais l’Elysée
a aussi des raisons d’espérer car l’enthousiasme n’étouffe pas le camp d’en
face et, globalement, l’électorat est plus blasé que jamais. Selon l’institut
Opinion Way pour La Croix, seules 27% des personnes interrogées estiment que le
débat politique actuel répond à leurs préoccupations. Enfin d’après BVA, 47%
des sondés ne voudraient ni de Sarko ni de Hollande comme Président. Bref, si ce
n’est pas gagné, ce n’est pas perdu non plus.

D’où un petit pronostic. Sarkozy candidat étant infiniment
meilleur que Sarkozy président, il se pourrait qu’il entre en campagne plus tôt
que prévu. Voilà pourquoi ce mois de janvier ressemble bien plus à un compte à
rebours qu’à un début d’année. En politique, le temps perdu ne se rattrape
jamais.