Aéronautique : Paris - New York en 4 heures, c'est pour bientôt !

L’avion supersonique prépare son retour. Il vient de franchir une étape majeure. Pour la première fois depuis 2003 (date de l’arrêt du Concorde), un avion commercial privé vient de dépasser le mur du son. Précisément, de voler à la vitesse supersonique de Mach 1,12.

Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'avion supersonique XB-1. (HANDOUT / BOOM SUPERSONIC)
L'avion supersonique XB-1. (HANDOUT / BOOM SUPERSONIC)

L'avion supersonique nouvelle génération s'appelle le XB-1. Un prototype du futur Overture, une sorte de "clone du Concorde". Il fera quasiment la même taille. Mais il ira un peu moins vite (1,7 fois la vitesse du son, contre 2,2). Ce qui lui permettra quand même, de faire Paris-New York en moins de quatre heures, au lieu de sept ou huit heures aujourd’hui. Début février, la start-up annonce déjà près de 80 commandes fermes. Preuve que le supersonique intéresse toujours. On le rappelle : le Concorde, lui, n’avait été produit qu’à 20 exemplaires. Certes le Concorde était un gouffre financier. Ses coûts d’exploitation étaient impossibles à rentabiliser. Et ce, malgré des billets à plus de 8 000€ (20 000€ si on tient compte de l’inflation). C’est d’ailleurs pour cela qu’il a été abandonné. Mais on parle d’un avion des années 70, pensé avant tout comme un défi technologique. Pas comme un produit censé gagner de l’argent.

Depuis,d'énormes progrès ont été faits en matière de consommation et de matériaux. Ce qui devrait réduire les coûts d’exploitation. Enfin, la société annonce viser une neutralité carbone en s’appuyant exclusivement sur des carburants de synthèse ou biosourcés. Ce qui devrait aider côté empreinte écologique.

Il s'agissait d'un vol d’essai

Les vols commerciaux doivent débuter en 2029 d’après leur planning. Mais cela nous semble très ambitieux. La start-up a rompu son partenariat avec Rolls-Royce. Résultat, elle n’a toujours pas finalisé son moteur. Ensuite, elle devra certifier l’avion. Ce qui prend du temps et qui coûte cher. Donc cela laisse beaucoup de défis à relever d’ici quatre ans.

Il y a, enfin, toujours le problème du bruit. Le fameux bang quand on passe le mur du son. C’est pour cela qu’on avait interdit au Concorde de voler à vitesse supersonique au-dessus des terres. Il devait attendre d’être au-dessus de l’océan pour mettre plein gaz. Ce nouveau supersonique pourrait, lui aussi, être cantonné aux quelques lignes qui passent au-dessus de la mer.

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