"Bug bounty" : France identité propose une prime pour se faire hacker
France Identité promet jusqu'à 25 000 euros aux hackers qui trouveront une faille de sécurité sur leur site. Les géants d'internet n'héstient pas à utiliser cette technique pour améliorer la sûreté des systèmes.
Une annonce surprenante qui encourage à pirater l’application France Identité, celle de la carte d’identité numérique, circule depuis quelques jours, en ce début du mois de mars. Non seulement c’est légal, mais ça peut rapporter 25 000 euros, alors qu’en général, ce sont des ennuis que rapporte le piratage informatique. Ces dernières années, il est de plus en plus fait appel à de "gentils pirates" pour jouer les chasseurs de primes et venir infiltrer les systèmes contre rémunération. C’est ce qu’on appelle un "bug bounty", une "prime au bug trouvé", où chaque faille de sécurité sera payée selon son importance.
Sur l’application France Identité, par exemple, si l’on arrive à enregistrer une fausse carte d’identité, on recevra 25 000 euros. En revanche, si c’est un bug quelconque, cela ne rapportera que 100 euros. C’est donc un très bon moyen d’améliorer la sécurité d’une plate-forme, en mettant au défi des milliers de petits génies du piratage.
Une pratique devenue courante
Il y a certes un risque de tomber sur des personnes mal intentionnées, mais c’est extrêmement rare. La plupart sont des chercheurs en sécurité qui aiment les défis, qui le font par passion et qui s’amusent déjà à chercher des failles pendant leur temps libre. L’intérêt de la prime, c’est justement de dissuader les plus mal intentionnés, d’essayer de gagner de l’argent avec ce qu’ils auraient trouvé. Aujourd’hui, c’est une pratique devenue courante chez les géants sur internet. En un an, Google a, par exemple, payé plus de 12 millions de dollars en primes diverses pour améliorer la sécurité de ses systèmes. Et l’un des records, c’est une prime de deux millions de dollars pour avoir découvert une faille sur le réseau Polygon, un réseau utilisé pour les cryptopaiements. Vous imaginez l’enjeu.
Il ne faut pas croire pour autant que le piratage peut rapporter gros. Très peu de hackers en vivent. Encore une fois, la plupart sont des professionnels qui le font sur leur temps libre. En fait, pour les entreprises et pour le gouvernement, c’est surtout une façon de garantir la sécurité de ses systèmes à moindre coût. Pourquoi ? Parce qu’on fait travailler des milliers de spécialistes gratuitement. Et on ne les paie qu’au résultat, pas au temps passé. On le rappelle : l’écrasante majorité ne trouve aucune faille, donc ne touche pas le moindre centime. Finalement, c’est la même logique que celle des chasseurs de prime.
À regarder
-
Tempête Benjamin : des rafales de vent jusqu'à 161 km/h en Seine-Maritime
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter