Des escrocs se servaient de l'IA pour obtenir des renseignements sur la géolocalisation de photos
Des fraudeurs réussissaient à traquer des stars ou des influenceurs grâce à un site qui a dû fermer. En revanche, il permet toujours aux policiers cette fois de localiser des voleurs.
Cet outil était capable de géolocaliser précisément n’importe quelle photo. Il s’appelle GeoSpy. Et il connaît tellement d’abus qu’il vient de fermer son accès gratuit au public. Il est maintenant réservé aux professionnels. C’est un site web sur lequel il suffit d’envoyer une photo (de préférence prise à l’extérieur). On clique et deux ou trois secondes plus tard, il affiche sur une carte, la liste des endroits où il pense que la photo a été prise. Et cela, n’importe où dans le monde. En fait, il fonctionne comme un détective : il va repérer des indices visuels comme le style d’architecture, les magasins, les panneaux, les plaques des voitures… Il mouline le tout avec des techniques d’intelligence artificielle. Et il arrive à retrouver l’endroit avec une précision redoutable.
Parfois il n’a pas assez d’indices, il s’appuiera donc sur la végétation, le type de sol et le relief au loin pour identifier des zones potentielles de quelques kilomètres. À l’échelle de la planète, cela peut déjà simplifier les recherches. C’est donc un outil très puissant. Il a, par exemple, permis de débusquer des arnaques sur des sites de location (les photos de certaines annonces n’étaient pas prises dans la bonne ville). La police l’utilise également pour retrouver des receleurs à partir de photos d’objets volés. Problème : des petits malins s’en servent désormais pour traquer des influenceurs ou des stars (c’est assez facile avec toutes leurs photos publiées sur les réseaux sociaux).
Désormais en accès restreint
Pire, ce sont maintenant les harceleurs qui s’y intéressent pour pister leurs victimes, des femmes le plus souvent. Ce qui crée la polémique. D’où la décision de fermer l’accès gratuit et de fonctionner en accès restreint. Geospy est désormais en accès restreint. Il est réservé aux pouvoirs publics. Pour s’en servir, il faut désormais une invitation et prouver que l’on travaille avec l’administration ou les forces de l’ordre. Mais pas sûr que ce soit plus rassurant. Car certes, c’est une arme de plus contre les délinquants. Mais ce sera aussi un bouclier de moins pour notre vie privée. Il faudra avoir pleine confiance en ceux qui l’utilisent.
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