Cet article date de plus d'un an.

High-Tech : pour ne plus risquer de brûler un plat, l'Intelligence artificielle débarque dans le four de la cuisine

Aujourd'hui c'est demain Anicet Mbida Du lundi au vendredi à 5h51 et 7h26

Le four est censé reconnaître seul les aliments pour proposer la bonne température et le bon mode de cuisson.

Anicet Mbida

Radio France

Publié le 11/03/2024 11:35

Temps de lecture : 3min

Comme pour les téléphones, il faudra s’habituer à mettre à jour son électroménager, que ce soit pour corriger les bugs ou pour ajouter de nouvelles fonctions (photo d'illustration). (MORSA IMAGES / DIGITAL VISION)

L’intelligence artificielle s’immisce décidément partout. On l’annonce désormais dans les fours en cuisine. C’est vrai qu’il y a beaucoup de marketing autour de l’IA, mais pour une fois, ça n’a pas l’air trop gadget. En fait, ce sont, avant tout, des fours équipés d’une caméra à l’intérieur. L’intérêt de l’IA, c’est d’être capable d’identifier ce que l’on cherche à cuire et ensuite de surveiller automatiquement la cuisson.

Du coup, il suffit de mettre un gâteau, une pizza ou un poulet à l’intérieur. Le four va les reconnaître. Il va les peser. Et programmer tout seul, la bonne température et le bon mode de cuisson (convection, grill, chaleur tournante, etc). Enfin, grâce à la caméra et une série de capteurs, il va réajuster la température en permanence pour obtenir une cuisson parfaite. Doré à l’extérieur, fondant à l’intérieur. Comme ça, on est sûr de ne pas se retrouver avec un rôti tout sec.

Des mises à jour nécessaires

Ce dispositif ne marche pas avec toute sorte de plats ou d’aliments, cela reste encore assez limité. Selon les fabricants, cela va d’une dizaine à une centaine de plats, grand maximum. Tout dépend, en fait, de la capacité de l’algorithme à faire la différence entre du porc et du bœuf, par exemple. Ou entre un gâteau au chocolat et un fondant au chocolat. Or, comme souvent, avec l’intelligence artificielle, il peut y avoir des erreurs. C’est pourquoi aucun de ces systèmes n’est totalement automatique. Il demandera toujours de confirmer ce qu’il a identifié. Et on pourra toujours préciser son type de cuisson préférée.

Ces fours viennent d’être présentés par Bosch, Samsung et GE. Tous promettent des mises à jour logicielles pour augmenter le nombre de plats reconnus. Cela veut dire, comme pour les téléphones, qu’il faudra s’habituer à mettre à jour son électroménager, que ce soit pour corriger les bugs ou pour ajouter de nouvelles fonctions.

À lire aussi

Les particules émises lors de la cuisson de cuisinières ou de fours à gaz peuvent être dangereuses pour la santé

Le prix n'est pas anecdotique parce qu’on parle, pour l’instant, de fours haut de gamme à plus de 2000 euros. Mais comme toujours, ce sont des fonctions qui devraient progressivement être déclinées sur tous les modèles. Par exemple, pour l’arrêt du four dès que quelque chose est sur le point de brûler ou de couler à l’intérieur. De nombreux utilisateurs attendent ce genre de fonctions. Il ne faudra donc pas s’étonner de voir de plus en plus de fours avec des caméras de surveillance dopées à l’IA.