Jugé aux États-Unis pour abus de position dominante dans la recherche en ligne, que risque Google ?
L’été dernier, Google a été jugé coupable de pratiques anticoncurrentielles pour maintenir son monopole sur le moteur de recherche. Lors des deux prochaines semaines, les auditions vont se multiplier pour décider des sanctions à appliquer.
Le dernier chapitre du procès à hauts risques de Google s'est ouvert lundi 21 avril aux États-Unis. Le groupe californien a été reconnu coupable l'été dernier de pratiques anticoncurrentielles pour maintenir son monopole sur le moteur de recherche. Il est désormais question de la peine à appliquer.
Le procureur de la justice américaine plaide pour trois sanctions principales. La première : interdire à Google de signer des accords de mise en avant exclusive de son moteur de recherche. Il paie, par exemple, 20 milliards dollars tous les ans à Apple pour que Google soit le moteur de recherche par défaut sur l’iPhone et les Mac. Il a aussi des accords similaires avec des fabricants de téléphones comme Samsung ou de navigateurs web comme Firefox.
Deuxième demande : qu’il se sépare de Chrome, son navigateur web, qui, évidemment, met aussi en avant son moteur de recherche. On rappelle que Chrome est le navigateur le plus utilisé au monde. Donc il a tendance à renforcer l’hégémonie de Google sur le moteur de recherche.
Enfin, troisième demande, celle qui inquiète le plus Google : qu’il donne accès à ses concurrents à l’index et aux résultats de son moteur de recherche. Il faut le savoir : la majorité du chiffre d’affaires de Google vient de la publicité sur son moteur de recherche. Ce serait donc un sacré coup dur si ses concurrents pouvaient proposer les mêmes résultats.
Vers un nouveau procès-fleuve ?
Google précise, de son côté, qu’il fera de toute façon appel de l’ensemble du procès. Donc cela peut encore durer plusieurs années. Sinon, il est plutôt prêt à cesser ses accords d’exclusivité et à proposer de choisir son moteur de recherche au premier démarrage du navigateur. C’est à peu près tout de ses propositions. Pour Google, Chrome ne pourrait pas survivre dans une entité indépendante. Quant à proposer les données de son moteur de recherche aux concurrents, il refuse. Il considère avoir gagné sa position dominante en étant simplement meilleur que les autres. Et qu’il serait absurde de les laisser bénéficier de son travail par décision de justice.
Il est donc difficile d’imaginer que les deux parties arrivent à un compromis. Et si il n’y a pas de compromis, ce sera au juge de trancher. Dans ce cas, sa décision devra être rendue avant la fin de l’été. Mais encore une fois, Google va faire appel, donc ça peut durer. On se souvient que Microsoft avait fait l’objet d’un procès-fleuve similaire. Et quand l’administration Bush a pris les rênes en 2001, elle a fini par lui imposer des sanctions bien plus légères.
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