Les prévisions météo plus fiables grâce à l'intelligence artificielle
Les phénomènes météo extrêmes se multiplient en France comme dans le monde. Bonne nouvelle : on pourra bientôt les anticiper avec de nouveaux modèles de prévisions.
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Bientôt, on pourra connaître les prévisions météo jusqu’à 10 jours à l’avance de manière très précise. Un atout pour se préparer et protéger les biens et les personnes au lieu d’être pris au dépourvu. Aujourd'hui, au-delà de trois jours, Météo-France parle de tendances, pas de prévisions. Quant aux orages locaux, ils restent très difficiles à prévoir même à 24 heures.
Mais désormais, grâce aux progrès réalisés en matière d’intelligence artificielle, on peut avoir des prévisions à 10 jours plus précises. Après Google en décembre dernier, c’est Microsoft qui vient de présenter un nouveau système de prévisions par IA. Il s’appelle Aurora. Et là encore, il est plus rapide, plus précis et demande moins de puissance de calcul que les modèles traditionnels.
Meilleur que le modèle européen
Ils l’ont, par exemple, mis à l’épreuve face à ce qu’il se fait de mieux actuellement: le modèle européen. Et dans plus de 92% des cas, ses prévisions locales, à 10 jours, étaient meilleures. Même chose sur les phénomènes extrêmes : il aurait pu donner, jusqu’à cinq jours à l’avance, la trajectoire précise des derniers cyclones les plus dévastateurs. C’est totalement inédit. D’autant que les résultats sont obtenus en quelques secondes contre des heures pour les modèles actuels.
Cela ne veut pas dire pour autant que l’IA va remplacer les prévisions traditionnelles. D’abord, parce que les météorologues n’ont pas encore confiance en l’IA. Elle obtient ses résultats en se basant sur des dizaines et des dizaines d’années d’historiques météo. Ce qui lui permet, à partir d’une situation à un instant T, de prévoir très rapidement l’évolution du temps sur plusieurs jours. C’est très différent des modèles traditionnels qui, eux, simulent tous les mouvements de l’air, des pressions et de l’humidité dans l’atmosphère. Cela demande des calculs extrêmement complexes qui prennent des heures à un supercalculateur. Il est donc probable que les deux approches finissent par être utilisées en parallèle. Dans tous les cas, les prévisions météo ne feront que s’améliorer.
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