Elric, encore !

Chez
les amateurs d'Héroïc Fantasy, les mordus des jeux de rôle, qui se plaisent à
passer une partie de leur vie dans un monde où l'on brandit l'épée sous la
menace des sortilèges les plus redoutables, le nom de Michael Moorcock est un
sésame. Moins connu du grand public que celui de Tolkien, à qui l'on doit la
trilogie du Seigneur des anneaux , il
rassemble au moins autant les initiés.

Son
héros le plus fameux est un prince albinos, aux longs cheveux blancs, au
physique un peu fragile, mais à la volonté de fer. Il s'appelle Elric de
Melniboné. Il règne sur un monde violent de surhommes et d'esclaves. Ses
aventures ont commencé dans les années 1960 et n'ont jamais vraiment pris fin,
même si leur prolifique auteur est un peu passé à autre chose. Installé aux États-Unis,
l'écrivain anglais est tout de même venu à Paris, il y a quelques jours, à
l'occasion d'une édition intégrale chez Pocket et pour défendre la sortie d'une
nouvelle adaptation en bande dessinée aux éditions Glénat.

Au-delà
des récits épiques de ces batailles de légendes et des épisodes de sorcellerie
maléfique, la saga d'Elric était
apparue à ses premiers lecteurs comme une métaphore de l'Empire britannique en
déclin après la seconde guerre mondiale. En 2013, Elric a-t-il toujours quelque chose à nous dire de notre
monde ?

 Pour Michael
Moorcock, " le
message moral est plus adressé aujourd'hui à ce qu'on peut appeler
l'impérialisme américain qu'il ne l'est à l'Angleterre.
Même si en Grande-Bretagne persiste un fort sentiment d'une destinée impériale".

Pour
ce qui est de l'adaptation en bande dessinée, Elric est passé au fil des ans entre
les mains de quelques pointures parmi lesquelles Philippe Druillet. Cette fois,
Moorcock a adoubé sans barguigner Julien Blondel au scénario, Didier Poli,
Robin Recht et Jean Bastide à la mise en scène, aux images et à la couleur.

Elric, le trône
de Rubis,
aux éditions Glénat.

Le
moyen-âge, ses chevaliers, ses châteaux-forts et ses maitres es BD, François
Bourgeon ou François Dermaut. C'est l'exposition à découvrir au Musée du
château de Mayenne depuis ce week-end et jusqu'au 11 novembre.

Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la
chronique "Info manga" de Lætitia de Germon de la rédaction de
franceinfo.fr. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Lætitia
vous
livre sa sélection et ses coups de cœur.

Nijika – Actrice de rêve , d'An Nakahara, chez Glénat

Nijika Kohinata est une collégienne de 12 ans qui en fait
quatre de plus. Son père est à la tête d'une agence artistique, et sa mère,
décédée, était une actrice. Mais le monde du spectacle ne l'intéresse pas, du
moins c'est ce qu'elle croyait car elle va bientôt comprendre à quel point le métier
d'actrice est passionnant.

Les lecteurs de Kilari ne manqueront pas de trouver des
similitudes entre les deux titres et les deux héroïnes d'An Nakahara. L'une a
un chat, l'autre un capibara (ou capybara, le plus grand rongeur du monde, qui peut peser jusqu'à 65kg), l'une est dans le monde de la comédie et l'autre
dans celui de la chanson. Seuls leurs caractères diffèrent un peu. An Nakahara
nous livre un manga plein de vie, drôle, aux personnages attachants, qui ravira
les fans de shojos.

Les enfants loups, Ame & Yuki , de Mamoru Hosoda
(scénario) et Yû (dessins), chez Kazé

Hana et ses deux enfants, Ame et Yuki,
vivent discrètement dans un coin tranquille de la ville. Leur vie est simple et joyeuse, mais ils cachent un secret :
leur père est un homme-loup. Quand celui-ci disparaît brutalement, Hana décide
de quitter la ville pour élever ses enfants à l'abri des regards. Ils
emménagent dans un petit village.

Les Enfants loups, Ame et Yuki est le troisième long-métrage
de Mamoru Hosoda qui avait déjà réalisé La Traversée du temps et Summer Wars.

Les éditions Kazé sortent simultanément le DVD et le Bluray
des Enfants loups, Ame et Yuki , et deux adaptations : un roman et un manga.

Un très beau film d'animation, dont l'adaptation manga, très
réussie et au dessin simple, a été faite presque plan pour plan.