Entre pères et fils

BD, bande dessinée Jean-Christophe Ogier Le dimanche à 8h51, 11h51, 14h51

Nous avons commencé la saison 2024-2025 avec l’une des grandes tendances de la rentrée, les récits féminins autobiographiques. Nous la terminons au masculin, avec la publication de plusieurs témoignages-confessions de quelques auteurs à la carrière bien remplie.

Jean-Christophe Ogier

Radio France

Publié le 06/07/2025 10:00

Temps de lecture : 2min

Où l'on en revient toujours au père. (FRED BERNARD, CASTERMAN / JEANLOUIS TRIPP, CASTERMAN / DIDIER TRONCHET, DUPUIS)

Ils signent leurs livres Fred Bernard, Tronchet et Tripp. On les connaît pour leurs fictions, derrière lesquelles se cachaient leurs auteurs.

Lettre à mon fils

Fred Bernard, a 55 ans. Dans Nos Héritages, il choisit de s’adresser à son fils pour lui dire d’où il vient, pourquoi son père chérit la nature au moins autant que le dessin, (ce qui vous pousse à faire des choix – lui, c’était vétérinaire ou auteur de BD), et comment un accident extrêmement grave – une chute de 12 m d’une falaise – faillit le laisser paralysé et lui fit aborder la vie autrement.

À chaque chapitre, Fred Bernard commence par raconter en parallèle à son propre parcours l’histoire de l’humanité, de la préhistoire à nos jours.

Nos Héritages, Fred Bernard, aux éditions Casterman.

La question du père

Tronchet, 66 ans, bien connu pour ses séries d’humour, puis pour des fictions intimistes, convoque ses personnages emblématiques, Raymond Calbuth ou Jean-Claude Tergal, et donne les clés de ses albums précédents pour raconter le grand drame de sa vie : il n’a pratiquement pas connu son père, mort lorsqu’il était tout petit. Pendant très longtemps on lui a fait croire que ce père disparu était parti en voyage. Tronchet interroge sa mère, qui parle enfin, sa sœur, s’invente un psy à qui se confier et transmet lui aussi tout ça à son fils.

Didier Tronchet signe Le Cahier à spirale, aux éditions Dupuis.

Troisième auteur, Jean-Louis Tripp, et toujours la question du père. Un père aujourd’hui décédé, après une vie d’instituteur à l’ancienne, un vrai hussard de la République, engagé au parti communiste, bricoleur et amateur de rugby. Un père dont le regard a brutalement changé après l’accident qui coûta la vie à un autre de ses fils, et dont Jean-Louis Tripp raconte l’histoire dans son précédent livre, Le Petit Frère. Dans des images très précises, pleines d’émotion, c’est aussi Jouis-Louis Tripp, 67 ans, qui se raconte.

Un Père, aux éditions Casterman.