Parker : un dur à cuire

Parker a d’abord vu le jour sous la plume de l’auteur américain Richard Stark. Après le Canadien Darwyn Cooke, les Français Doug Headline et Kieran adaptent les romans noirs dont il est le sombre héros.

Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Où l'on retrouve Parker, tel qu'en lui-même : minéral. (DARWYN COOKE, DARGAUD / KIERAN, DUPUIS)
Où l'on retrouve Parker, tel qu'en lui-même : minéral. (DARWYN COOKE, DARGAUD / KIERAN, DUPUIS)

Le romancier Richard Stark, de son vrai nom Donald Westlake, est l’un des maîtres américains du polar. Né dans les années 1930, disparu il y a près de 20 ans, il signait aussi sous une quinzaine d’autres pseudonymes. Avec Parker, on lui doit l’un des personnages les plus intéressants du genre.

Parker, sans prénom ni passé

Quant à l’avenir, il dépend très fortement des capacités de la police à lui mettre le grappin dessus, et de ses complices pas toujours très loyaux – contrairement à lui, dont la droiture dans le crime n’est pas la moindre des qualités. Parker apparaît dans plus de 20 romans et nouvelles. Il a été adapté au cinéma, à la télé et... en bande dessinée.

"C’est vraiment le roi du braquage. Coffres de banques, fourgons blindés, collections de tableaux, il casse n’importe quoi. Il ne tue pas par plaisir et ne le fait que quand c’est efficace. Un bon professionnel qui cherche à faire son travail le mieux possible."

Le scénariste Doug Headline

à franceinfo

Physique bien taillé, costume bien coupé

Parker n’a pas d’états d’âme. Un bloc froid, logique, efficace. Le dessinateur canadien Darwyn Cooke lui avait donné ses lettres de noblesse en BD, mâchoire carrée et physique impressionnant, avant de disparaître il y a 9 ans. Pour le nouvel album, qui met en images l’épisode intitulé La Proie, c’est le français Kieran qui relève le gant, dans un style proche de son prédécesseur, sec et élégant comme un costume des années 1960 bien coupé.

"Les descriptions qu’en fait Donald Westlake sont laconiques. On sait juste qu’il a des grosses mains. Je le dessine par ses contours plus que par l’intérieur. En me laissant porter par la dureté du personnage."

Le dessinateur Kieran

à franceinfo

Dans une bichromie de bleu et noir, Kieran pousse l’appropriation jusqu’à mettre ses empreintes digitales un peu partout. Ici sur un papier peint, là dans l’ombre d’un visage, ailleurs encore pour donner de la matière aux nuages au-dessus des Highways ou de l’épaisseur à la nuit. Et ça marche du tonnerre !

Parker, La Proie, sous le nouveau label Aire noire des éditions Dupuis.

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