Paul ou la vengeance du ringard

Fan de musique et notamment des Beatles, Hervé Bourhis brosse le portrait de Paul McCartney au moment clé de la séparation des "Fab Four" et de la traversée du désert du musicien jusqu'à sa renaissance avec le groupe Wings.

Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Il y a une vie après les Beatles. (HERVE BOURHIS, CASTERMAN)
Il y a une vie après les Beatles. (HERVE BOURHIS, CASTERMAN)

En 1970, Paul McCartney se sent seul. Pour cette évocation du grand mélodiste de la pop, Hervé Bourhis choisit ce moment très précis, entre 1969 et 1973, qui va de la dislocation douloureuse des Beatles au retour au sommet du musicien anglais.

Paul contre les autres

À en croire Hervé Bourhis, quand rien ne va plus entre les 4 garçons de Liverpool, Paul McCarney est un homme brisé et dépressif, quand bien même il file le parfait amour avec sa nouvelle femme, Linda, photographe de star. Un homme dont on pourrait croire que sa vie est derrière lui alors qu’il n’a que… 27 ans. Avec épouse et enfants, il part se réfugier dans sa ferme en Ecosse, où il bricole et s'occupe de ses 200 moutons. Mais il est au fond du trou.

Paul McCartney vs John Lennon

Parmi les fans, ceux que la séparation des Fab Four n’a pas anéantis se doivent de choisir leur camp. La plupart optent pour John Lennon qui forme avec Yoko Ono le couple le plus hype du moment. Paul et Linda passent au contraire pour des petits-bourgeois, tout juste bons à proposer une musak bubble-gum bien gnangnan. 

"Quand j’ai découvert les Beatles, en 1988, bien après leur séparation, pour tout le monde ou presque, le dieu, c’était John. Et Paul, le ringard avec sa coupe mulet."

L'auteur, Hervé Bourhis,

à franceinfo

Le Come-back

En 1970, McCartney assume la traversée du désert. Il recommence quasiment incognito dans des petites salles et part en tournée dans les universités anglaises. Quand il vient en France, le concert de Lyon est carrément annulé faute de spectateurs. Mais tout refleurira et Sir Paul joue encore aujourd’hui, à 82 ans, à guichets fermés dans le monde entier.

Érudit compulsif - il fait des fiches sur tout - Hervé Bourhis signe une BD aux couleurs psychédéliques dont toutes les informations ont été vérifiées.

Paul, sous-titré La Résurrection de James Paul McCarney, aux éditions Casterman.

Et si vous aimez McCartney, on ne saurait trop vous conseiller du même Hervé Bourhis, Le petit Livre Beatles, aux éditions Dargaud. À lire en musique, évidemment.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.