Quand le présent éclaire le passé.

L'historien Jean-Yves Le Naour voit en Ronald Reagan le modèle de Donald Trump. La dessinatrice sud-coréenne cherche à comprendre ce qui se passe au Nord, de l'autre côté de la frontière près de laquelle se trouve sa maison.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Est-Ouest, Nord-Sud, la géopolitique tourne souvent au pas de deux. (CEDRICK LE BIHAN, BAMBOO / KIM SUK GENDRY-KIM, FUTUROPOLIS)
Est-Ouest, Nord-Sud, la géopolitique tourne souvent au pas de deux. (CEDRICK LE BIHAN, BAMBOO / KIM SUK GENDRY-KIM, FUTUROPOLIS)

L’histoire commence à la convention républicaine de Détroit le 17 juillet 1980. Il y a presque 45 ans. Pour beaucoup d’entre nous, c’est déjà de l’histoire, mais certains se souviennent du sourire éclatant du type qui monte à la tribune et sera bientôt le 40e Président des Etats-Unis.

Est-Ouest

Il s’appelle Ronald Reagan, il a été acteur de second plan à Hollywood et à la télé, avant de devenir gouverneur de Californie et enfin d’occuper le bureau ovale. Élu en 1980, réélu en 1984 sans coup férir. Pourtant, même dans son propre camp, le profil du personnage interroge. Au début de l’album qui a pour titre Le Crétin qui a gagné la guerre froide, le scénariste Jean-Yves Le Naour, par ailleurs docteur en histoire et spécialiste du XXe siècle, fait dire aux ténors de son parti : « Non, mais, tu imagines Reagan à la Maison blanche ? Et pourquoi pas Jerry Lewis, vice-président ? »

"Trump m’apparaissait un peu comme un continuateur de Ronald Reagan, surtout sur le plan économique. Avant même sa nouvelle élection, la perspective de le voir adoubé comme candidat républicain m’a donné envie de retravailler sur son modèle."

L'historien et scénariste Jean-Yves Le Naour

à franceinfo

Le Crétin  qui a gagné la guerre froide évoque directement ce qui restera le fait le plus marquant du passage de Ronald Reagan à la tête des Etats-Unis : son bras de fer avec l’Union soviétique, celle des Brejnev, Andropov, Tchernenko et Gorbatchev, celle des missiles SS 20 à l’Est, à quoi Reagan répondait en lançant à l’Ouest sa «  Guerre des étoiles ».

Jean-Yves Le Naour raconte avec une verve qui emporte l’adhésion. Cédric Le Bihan dessine les puissants comme des clowns dangereux.

Le Crétin qui a gagné la Guerre froide, sous le label Grand angle des éditions Bamboo.

Nord-Sud

Keum Suk Gendry-Kim est une dessinatrice coréenne qui habite avec son mari français sur une petite île de Corée du Sud toute proche de la ligne de démarcation avec le Nord. À une portée du canon qui tonne plusieurs fois par jour. Voilà qui lui a donné envie d’enquêter, de rencontrer des transfuges, des proches du pouvoir nord-coréen et les élites sud-coréennes.

Mon ami Kim Jung-Un, aux éditions Futuropolis.

Et pendant ce temps, le Proche-Orient

À ne pas manquer, le numéro spécial du 1 hebdo qui publie la bande dessinée réalisée à quatre mains par Art Spigelman et Joe Sacco. L’auteur de Maus et celui de Palestine, une nation occupée y dialoguent sur la situation au Proche-Orient. Pour dire leur impuissance et leur désespoir.

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