À Singapour, la fête change de visage avec l'essor des boîtes de jour
À Singapour, de plus en plus de jeunes évitent les longues soirées alcoolisées. Ils expliquent ne plus vouloir dépenser trop d’argent et souhaitent privilégier leur bien-être. Pour remplacer les sorties en boîte de nuit, des sociétés leur proposent désormais des fêtes… en plein jour.
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Comme dans de nombreuses grandes villes, Singapour connaît un véritable essoufflement de la vie nocturne. Le département des statistiques de la Cité-État a même mesuré le phénomène : le chiffre d’affaires des activités festives nocturnes (bars, clubs, karaokés) a été divisé par deux entre 2015 et 2022.
Les sorties nocturnes sont devenues plus rares, et les dépenses moindres. La distinction entre la période d’avant-Covid et celle d’après est marquée. Face à cette évolution des comportements, certaines sociétés ont décidé de miser sur de nouveaux formats festifs, partant du principe que les jeunes veulent toujours s’amuser, mais autrement. D’où le concept de "boîtes de jour".
La boîte de jour, une nouvelle forme de divertissement
À Singapour, un des pionniers de cette tendance est l’équipe de Beans and Beats – littéralement "café et rythme". Le principe : louer un espace en ville, comme une terrasse sur le toit, un restaurant ou une salle de sport, faire venir un DJ avec ses platines, et installer un bar… sans alcool.
Le menu propose uniquement des boissons glacées à base de café. De nombreux jeunes ne souhaitent plus consommer d’alcool, ni se retrouver au contact de personnes qui en auraient trop bu. Ils recherchent des espaces de sobriété.
La fête commence généralement en début d’après-midi, surtout le week-end, et se termine à la tombée de la nuit, afin d’éviter les frais de taxi. L’idée étant de rentrer avant le dernier métro. Le souci économique est aussi bien présent : le ticket d’entrée pour une fête Beans and Beats est de seulement 20 dollars singapouriens, soit environ 13 euros.
Un phénomène local ou une tendance régionale ?
Malgré cette évolution, les soirées festives classiques existent toujours à Singapour. Certains lieux emblématiques permettent encore de s’amuser jusqu’à l’aube.
Mais, selon les spécialistes du secteur, une véritable demande pour des fêtes plus saines émerge dans toutes les grandes capitales asiatiques. À Bangkok, par exemple, il est désormais possible de participer à des sober raves – des raves sobres – où l’on danse sur de la techno en enchaînant les shots de matcha glacé.
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