"Une forteresse pour la race blanche, menacée de disparition" : en Arkansas, un village a été créé seulement pour les Blancs
Officiellement, l'association qui l'a créé, a été "fondée sur le partage d’un héritage européen".
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Une communauté fait polémique depuis plusieurs semaines aux États-Unis. En Arkansas, État rural du Midwest, une association a créé un village qui n’est, de fait, autorisé qu’aux Blancs. Appelée "Return to the Land" (Retour au pays) et lancée en 2023, elle a acheté 65 hectares de terrain au nord de l’Arkansas, dans les Ozarks, région mondialement connue désormais grâce à la série Netflix du même nom (mais au singulier). Là-bas, le terrain coûte moins cher et les régulations sur les nouveaux logements sont moins strictes qu’ailleurs.
Une équipe de Sky News, la chaîne britannique, s’est rendue sur place pour rencontrer quelques-uns des 40 habitants de cette communauté. Ils bâtissent leur village depuis un an et demi environ. Parmi eux, des membres des forces de l’ordre, croit savoir la chaîne. La communauté a déjà une école et un centre d’activité. L’un de ses cofondateurs, Eric Orwoll, dit construire une "forteresse pour la race blanche, menacée, selon lui, de disparition". Il veut donc défendre "les vues traditionnelles et l’héritage européen" des Américains face aux changements démographiques.
"Vous voulez une nation blanche ?, demande Eric Orwoll sur les réseaux sociaux. Construisez un village blanc. C’est possible. On est en train de le faire". Dans son interview, il décrit Hitler comme "une figure controversée, dont l’image pour le grand public est formée par la propagande autour de la Seconde Guerre mondiale". Un couple interrogé justifie sa décision de s’y installer par le besoin de protéger leurs enfants alors que le racisme anti-blanc menace. Il faut passer par un entretien vidéo pour être accepté dans l’association. Noirs, juifs, musulmans ou homosexuels ne sont pas les bienvenus si l’on en croit Sky News.
Des avocats payés pour contourner la loi
Eric Orwoll explique que la communauté a dépensé des dizaines de milliers de dollars pour s’en assurer auprès de différents avocats. Le fait qu’il s’agisse d’une association privée permettrait de contourner certaines obligations légales, notamment le "Fair Housing Act", législation de 1968 qui interdit la discrimination au logement sur la base de la race, de la couleur, de la religion, du sexe ou du handicap. "Le gouvernement n’a pas le droit de dire à des citoyens américains libres selon quelles valeurs ils devraient vivre leur vie privée", dit Eric Orwoll. Une membre de la communauté assure que personne ne se poserait la question si des noirs ou des homosexuels faisaient la même chose. D’après elle, ce serait même déjà le cas. Interrogé sur son éventuel racisme, un autre membre a répondu : "Vraiment, je ne sais pas et je me fiche de savoir si ce terme s’applique à moi ou pas".
Cette approche va sans doute être testée rapidement devant les tribunaux parce que, pour plusieurs élus et organisations, le projet ressemble quand même beaucoup à de la ségrégation. Ils dénoncent un mouvement ethno-nationaliste. L’attorney general de l’Arkansas, l’équivalent du ministre local de la Justice, a annoncé que ses services étudiaient la situation. La communauté, elle, projetterait de s’élargir en s’installant dans le Missouri voisin, puis ailleurs dans le pays, voire tisser un réseau international.
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