Une main biohybride alliant muscles humains et composants robotiques en développement au Japon
Des chercheurs japonais présentent une main biohybride mêlant muscles humains cultivés en laboratoire et composants robotiques. Si elle ne peut pas encore soulever d'objets, cette innovation pourrait transformer le futur des prothèses.
Les personnes amputées d'un bras ou d'une main pourront-elles un jour récupérer un membre presque normal ? C'est l'espoir porté par des chercheurs japonais travaillant dans le secteur de la robotique biohybride. Lors d'une présentation à Tokyo, en ce mois de fécrier, ces scientifiques ont révélé une main capable de réaliser des mouvements, alliant des composants artificiels à de vrais muscles humains.
Il ne faut pas imaginer une main bionique futuriste comme celles qu'on voit dans les films de science-fiction. Pour l'instant, il s'agit d'une main de 18 centimètres de long, avec cinq doigts articulés, chacun pouvant bouger de manière indépendante. Elle n'est pas recouverte de peau et reste presque transparente, car elle est composée de petites pièces légères en plastique, qui imitent les os. Ces éléments du squelette artificiel sont reliés entre eux par des fils gris, des tendons qui sont en fait composés de muscles humains.
Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, ces muscles ne sont pas prélevés sur des donneurs. Ils sont cultivés en laboratoire. Ce procédé innovant est le fruit de recherches menés par l'Université de Tokyo et l'Université de Waseda.
Les chercheurs travaillent avec des brins extrêmement fins de tissu humain, enroulés les uns autour des autres, à l'image d'un "maki". Le maki est un rouleau de sushi dans lequel une feuille d'algue nori enveloppe du riz blanc et du poisson cru ou un condiment. Ici, c'est un processus simiaire mais avec des fils de muscle humain. Cette structure permet aux fibres msuculaires de travailler ensemble comme un seul muscle capable d'activer les doigts de la main.
Vers la création d'une vraie main biohybride ?
Bien que cette innovation soit prometteuse, elle nécessitera encore plusieurs années de recherche avant de donner lieu à une véritable main biohybride fonctionnelle. L'un des avantages de la structure de cette main réside dans la possibilité de nourrir chaque fibre musculaire en nutriments et énergie, réduisant ainsi les risques de nécrose. Cependant, un obstacle majeur demeure : ces muscles cultivés se fatiguent rapidement, semblables à des crampes après dix minutes d’activité, lorsque l'énergie vient à manquer. De plus, leur force reste limitée. Bien qu'ils puissent bouger, ils ne sont pas encore capables de soulever des objets.
Malgré ces défis, les chercheurs demeurent optimistes. Ils sont convaincus que cette technologie ouvrira la voie à la création d’une nouvelle génération de prothèses, permettant aux personnes amputées de retrouver une mobilité et une fonctionnalité proches de celles d’un membre humain.
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