C'est comment ailleurs ? Le service militaire en Israël
Alors que le service national sera obligatoire en France et durera quelques mois, franceinfo s’intéresse au service militaire en Israël, beaucoup plus long
Si Emmanuel Macron a confirmé la création d’un service national de trois à six mois, il ne s’agira pas d’un retour au service militaire. En Israël, pays en guerre depuis sa création, en état d'urgence permanent, le service militaire a un rôle très important. Il est long, concerne les hommes et les femmes, mais provoque des tensions avec la communauté juive ultra-orthodoxe depuis des années.
Long
Quand un jeune israélien atteint 18 ans, le service est obligatoire. Les garçons doivent faire deux ans et huit mois de service et les femmes deux ans. Les femmes ont la possibilité de choisir un service civil d'intérêt général et peuvent être exemptées si elles sont enceintes ou qu'elles ont des enfants. Sont également exemptés, les arabes israéliens.
L'armée est considérée en Israël comme un moment essentiel pour l'intégration à la nation. Sur le plan personnel, cela marque le passage à l’âge adulte.
Combattants
Pendant leur service, les jeunes apprennent l'histoire nationale, au cas où ils ne la connaitraient pas déjà. Et surtout, ils apprennent le maniement des armes, ils s'entrainent, c’est très physique. Ces soldats sont amenés à aller au feu, à se battre en cas de conflit, en cas de tension dans les territoires palestiniens.
Cela dit, l'armée peut être aussi l'occasion de suivre des formations, parfois pointues, dans les nouvelles technologies ou l'électronique. Ce qui peut aider à trouver un job dans la foulée du service militaire.
Le cas des juifs ultra-orthodoxes
A l'automne 2017, il y a eu des affrontements et des arrestations lors de manifestations de juifs ultra-orthodoxes qui ne veulent pas faire le service militaire. Ils refusent d'être détournés de leur foi par une vie militaire qui les éloigne de leur existence très fermée, et centrée sur l'étude religieuse.
Reste qu’ils vont être obligés de se plier au service d'ici septembre 2018, en raison d’une décision de Cour suprême israélienne. Jusqu'à maintenant, ils en étaient dispensés en raison de leur statut d'étudiants religieux dans les yeshivas.
Cette disposition datait de la création d'Israël en 1948 quand les ultra-orthodoxes étaient très peu nombreux, mais aujourd'hui, ils représentent 11% de la population et leur exemption pesait de plus en plus sur le service militaire et pouvait créer des tensions avec le reste de la population.
À regarder
-
Cookie, burger : le croissant à toutes les sauces
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter