De nouvelles espèces sur le site de Notre-Dame-des-Landes
Des centaines de personnes vont bloquer le périphérique de Nantes aujourd'hui, pour protester une nouvelle fois contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Ce projet, vieux de plus de 40 ans, s'implanterait sur une zone humide en plein bocage nantais. Cela fait bondir les naturalistes.
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Les naturalistes en lutte ont affirmé avoir découvert sur le site de Notre-Dame-des-Landes cinq nouvelles espèces protégées : une musaraigne, un triton très rare et trois nouvelles espèces de plantes. Ils ont envoyé un courrier au ministère de l'Ecologie pour prévenir de la présence de ces espèces, non répertoriées et demander une nouvelle fois la suspension des travaux.
Plus d'une dizaine d'espèces rares sont présentes sur cette zone : des tritons, mais aussi des chauves-souris ou encore des oiseaux comme le martin-pêcheur d’Europe, des plantes comme certaines orchidées.
L'Union internationale pour la conservation de la Nature, l'UICN a classé la plupart de ces espèces dans une situation de préoccupation mineure. Les dernières découvertes des naturalistes montrent aussi qu’on ignore parfois la présence de certaines espèces, y compris juste à côté de chez nous, où les écosystèmes sont déjà bien perturbés par les activités humaines.
La France a détruit la moitié de ses zones humides entre 1960 et 1990, parce qu'on les a asséchées d'abord pour cultiver la terre pour se nourrir, puis pour construire des villes, des routes, des zones artisanales, commerciales et même des aéroports. Pourtant, depuis 40 ans, une loi donne la règle lorsque l'on prévoit un projet de construction : il faut éviter de détruire la nature, ou limiter la destruction ou alors compenser cette destruction.
Selon le conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité, il devient aujourd'hui très difficile de compenser une zone humide comme celle de Notre-Dame-des-Landes.
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