Deux nouveaux traitements pour soulager l'endométriose ?
En cette semaine européenne d’information sur l’endométriose, l'espoir de deux nouveaux traitements vient à la fois d’Ecosse et du Japon.
C'est une maladie longtemps méconnue dont souffrent de nombreuses femmes, environ une sur dix : l'endométriose. Des études laissent entrevoir la voie vers deux nouveaux traitements. Les explications de Géraldine Zamansky, journaliste au Magazine de la Santé sur France 5.
franceinfo : Avec cet espoir de nouveaux traitements, les femmes qui souffrent d'endométriose pourraient-elles enfin être soulagées ?
Géraldine Zamansky : Tel est en tous cas l’objectif de ces deux projets, en cours, pour lutter contre cette maladie qui est liée à l’endomètre. Rappelons d'abord que l'endomètre est le tissu sur les parois de l’utérus qui épaissit pour accueillir un éventuel embryon au fil du cycle hormonal. En cas d'endométriose, des morceaux de ce tissu se retrouvent - on ne sait pas encore comment - dans l’abdomen et s’accrochent à différents organes comme l’intestin ou la vessie. Ces lésions continuant à répondre aux hormones, les douleurs des règles sont alors plus intenses, plus étendues et peuvent devenir permanentes à cause d’inflammations chroniques. Le plus souvent, le traitement est hormonal, avec au minimum l’équivalent d’une pilule qui bloque les règles mois après mois. Des effets secondaires apparaissent, plus ou moins lourds selon les doses nécessaires, et on ne parvient pas à supprimer les douleurs.
Des chercheurs écossais annoncent un essai clinique cette année. Que proposent-ils ?
Selon le Dr Lucy Withaker, médecin et chercheur à l’Université d’Edimbourg, un excès de lactate est lié à la prolifération de l’endomètre. Le lactate est normalement une sorte de résidu de l’activité musculaire. Or il existe déjà un traitement conçu pour en réduire la quantité dans certaines maladies rares, le dichloroacétate, produit sous forme de simples comprimés. Un premier test a été mené sur des souris, et le volume des tissus anormaux a été réduit. Puis un essai avec 30 patientes a permis de diminuer les douleurs de la majorité d'entre elles. Un deuxième essai intègrera, à partir de l'automne prochain, 100 patientes pour définir la bonne dose par comparaison avec un placebo.
Il y a aussi une source d’espoir japonaise ?
Oui, à propos des inflammations chroniques. Le Dr Ayako Nishimoto-Kakiuchi est responsable d'un projet au sein du laboratoire Chugai Pharma. Ses équipes ont créé un anticorps capable de freiner l'inflammation. Par exemple chez des singes, la taille des lésions a été divisée par deux. Chez la femme, une première étape clinique est en cours d’analyse, avec 26 patientes volontaires. Le Dr Nishimoto-Kakiuchi espère que la phase suivante aura lieu en 2024 au Royaume-Uni. Ce traitement se ferait sous forme d’injection mensuelle réalisable soi-même. C’est effectivement une vraie source d’espoir pour les millions de femmes concernées.
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