Les mauvaises odeurs n'existent pas

Bonne ou une mauvaise odeur ? D'après la science, c'est notre cerveau, influencé par nos souvenirs, qui va décider si l'odeur détectée par nos récepteurs olfactifs est bonne ou mauvaise.

Article rédigé par franceinfo - Julien Ménielle
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Image d'illustration : une odeur illustrée (ARTPARTNER-IMAGES / THE IMAGE BANK RF)
Image d'illustration : une odeur illustrée (ARTPARTNER-IMAGES / THE IMAGE BANK RF)

Pour percevoir une odeur, il suffit d'inspirer par le nez, mais ce qui se cache derrière ce geste simple est plus complexe qu'il n'y paraît. Lorsque l'on inspire, des molécules odorantes, transportées par l'air ambiant, viennent se fixer sur des neurones récepteurs situés au fond de notre nez, dans un tissu qui s’appelle l'épithélium olfactif. Ces neurones récepteurs, un nez en possède près de 400 différents et les molécules odorantes peuvent en activer plusieurs.

Les informations captées par ces récepteurs sont transmises au bulbe olfactif situé dans notre cerveau qui va ensuite traiter ces données et les envoyer à différentes zones cérébrales où elles seront analysées. Mais à ce stade, rien ne permet à notre cerveau de différencier une bonne d’une mauvaise odeur.

Une bonne odeur pour un bon souvenir

Ce sont ensuite nos souvenirs qui vont décider si l'odeur détectée est bonne ou mauvaise. Si les données olfactives analysées par le cerveau sont associées à un bon souvenir, l'odeur va être classée dans la catégorie des bonnes odeurs. Mais dans le cas contraire ces données sont associées à un mauvais souvenir, le cerveau considérera donc cela comme une mauvaise odeur.

Attention, tout est assez subjectif, et il arrive parfois que le cerveau se trompe.

Imaginez un peu, vous avez les yeux fermés et vous sentez une délicieuse odeur de raclette vous chatouiller les narines. Si c'est un plat que vous affectionnez, vous allez vous mettre à saliver. Mais imaginez toujours, vous ouvrez les yeux et vous voyez sous votre nez, une vieille paire de chaussettes sales. Votre cerveau vous a berné, en analysant des molécules odorantes très similaires, il a fait une déduction qui n’était pas la bonne.

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