Les allocations chômage et leur mode de calcul
Au 1er avril, l’allocation d’assurance-chômage a été revalorisée de 1,9%. Mais comment calcule-t-on cette allocation, et pendant combien de temps peut-on la toucher ?
Beaucoup de chiffres dans ce nouveau mode de calcul des allocations-chômage. Au 1er avril, l’allocation d’assurance-chômage a été revalorisée de 1,9%.
franceinfo : D’abord comment calcule-t-on ce qu’on va toucher au chômage ?
Philippe Duport : On prend les salaires bruts des 24 derniers mois, et on divise par le nombre de jours. On obtient le salaire journalier de référence. A ce moment-là, deux possibilités : soit on touche 40% du salaire journalier de référence, plus 12,71 euros par jour, soit on touche 57% du salaire journalier de référence.
C’est la formule la plus avantageuse qui vous sera appliquée. Avant la réforme de février dernier, on ne prenait sur ces 24 mois que les périodes travaillées, depuis on prend aussi les périodes non travaillées, ce qui réduit mécaniquement l’allocation.
Y a-t-il une période de carence ?
Oui, au minimum de sept jours, sauf si vous avez été victime d’un licenciement économique, précise Etienne Mortagne, avocat spécialiste du droit du travail au cabinet L2M à Paris. Sinon, la période de carence peut aller jusqu’à 150 jours, si vous avez touché des indemnités supérieures aux indemnités de licenciement. Vos congés payés non pris vont également nourrir votre période de carence.
Pendant combien de temps peut-on toucher le chômage ?
Tout dépend de votre âge. Si vous avez moins de 53 ans, c’est 538 jours, pouvant être portés à 730 jours, s’il y a une dégradation de la situation économique. Si vous avez entre 53 et 55 ans, c’est 685 jours, portés à 913. Et si vous avez plus de 55 ans, ça peut aller jusqu’à 822 jours, pouvant aller jusqu’à 1095 jours, si la situation économique se détériore.
Y a-t-il une dégressivité des allocations ?
Oui, seulement si vous gagniez, en activité, plus de 4.700 euros bruts. L’allocation baisse de 30% à partir du septième mois.
Et enfin y a-t-il des dispositions plus favorables pour les seniors ?
Oui, pour eux on se base sur les 36 derniers mois, et le chômage peut les accompagner jusqu’à la retraite à taux plein, à quatre conditions : avoir cotisé plus de 100 trimestres, être au chômage depuis un an, avoir 12 ans d’activité, et ne pas avoir plus de 65 ou 67 ans, selon sa situation.
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