Au Portugal, plus besoin d'un médecin pour un arrêt-maladie jusqu'à trois jours, une simple déclaration sur l'honneur suffit
La mesure concerne tous les travailleurs portugais âgés d'au moins seize ans.
La mesure vient tout juste d'entrer en application au Portugal le 1er mai, avec tout un train de mesures qui portent sur "un travail digne". La disposition phare de cette réforme porte sur les arrêts de travail. Désormais, pour un arrêt de travail d'un, deux ou trois jours, il ne sera plus nécessaire d'aller voir un médecin traitant. On peut se l'auto-prescrire. Il suffira de faire une simple auto-déclaration d'arrêt-maladie, par internet ou par téléphone. Les salariés souffrants pourront désormais justifier leur absence auprès de leur employeur via une simple déclaration sur l'honneur sur le site du service national de santé. La mesure, précise un communiqué gouvernemental, vise à désengorger ce service. Elle vise aussi à alléger la tâche des médecins des centres de santé publique, les seuls à pouvoir émettre un arrêt-maladie. Et, bien sûr, à faciliter la vie des usagers.
Pas plus de deux arrêts auto-prescrits par an
Le ministère de la Santé estime que quelque 600 000 consultations sont programmées tous les ans pour justifier des absences jusqu'à trois jours. Ce type d'arrêt de travail en ligne, de courte durée, avait déjà été testé au Portugal pendant la pandémie de Covid-19.
Mais il va quand même y avoir des limites. On ne pourra pas s'auto-prescrire plus de deux arrêts-maladies par an. Et puis la limite de trois jours a son importance. Elle correspond au délai de carence pendant lequel le salarié n'est pas rémunéré par la Sécurité sociale. Le gouvernement entend ainsi limiter l'effet d'aubaine.
Cette mesure n'est pas la seule prise récemment par le gouvernement portugais. Elle fait partie d'un ensemble de mesures pour un "travail digne" adopté en février par le Parlement afin d'améliorer les conditions de travail des salariés. Il y a des dizaines d'autres dispositions. Par exemple celles qui visent à élargir les situations permettant le télétravail. Ou une hausse des indemnités de licenciement.
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