Augmentation de salaire, à quoi faut-il s'attendre en 2026 ?

Si vous espérez une augmentation de salaire l'an prochain, n'en attendez pas trop ! La hausse moyenne devrait se situer entre 1,5 % et 2 %, dans la même lignée que cette année. C'est l'estimation avancée par le cabinet de recrutement Pagegroup après analyse de 900 métiers dans 25 secteurs d'activité. "Avec une prévision de croissance revue à la baisse, une inflation relativement faible et des volumes de recrutement qui stagnent, cela ne joue pas en faveur d'un scénario de hausse salariale très importante" affirme François Blanchard, le directeur général du cabinet. En moyenne, bien sûr, car certains métiers très recherchés devraient tirer, comme chaque année, leur épingle du jeu.

+ 10 % pour les ingénieurs en cybersécurité qui font jouer la concurrence

Premier exemple dans l'informatique. Ce secteur connaît un trou d'air en matière de recrutement, selon les données de Pagegroup. Le nombre d'offres d'emploi a reculé de 17 % depuis le début de l'année, comparé à la même période l'année dernière, et de 35 % sur deux ans. Pour autant, certains profils très prisés conservent un vrai pouvoir de négociation. Les ingénieurs en cybersécurité peuvent espérer des augmentations de salaires nettement plus importantes, "aux alentours de 10 %" selon l'étude, en cas de changement d'employeur. Pareil pour les spécialistes de l'intelligence artificielle.

Autre métier très demandé, cette fois dans l'industrie, celui de technicien de maintenance. La pénurie est tellement forte que les candidats peuvent obtenir 6 % de hausse avec deux ans d'expérience.

+ 5 % pour les responsables d'exploitation

Dans le secteur de l'achat et de la logistique, la "supply chain", comme on dit en anglais. Ce secteur, stratégique pour les entreprises, connaît de fortes évolutions liées notamment, à l'émergence de l'intelligence artificielle. Les responsables d'exploitation ou les prévisionnistes de ventes devraient connaître des augmentations salariales de 5 %, en début de carrière, supérieures donc, à ce qui se pratique sur le marché souligne Laurent Blanchard de Pagegroup.

Certains métiers liés à la RSE, la responsabilité sociale des entreprises, peuvent aussi connaître de belles envolées

Dans les grandes entreprises, les chefs décarbonation, chargés de réduire les émissions de CO2, les responsables de projets économie circulaire, dont la mission est de faire respecter la réglementation ou les engagements internes ou bien les directeurs de l'impact sont des profils très recherchés dans un secteur où les recrutements ont connu un coup de frein cette année. Le report de deux ans de la directive européenne sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises, la CSRD, a conduit à un gel des embauches. Une reprise progressive est attendue l'an prochain.