Aux Etats-Unis, depuis #MeToo, de plus en plus d'hommes n'osent plus travailler avec des femmes
Aux Etats-Unis, le mouvement #MeToo a eu des conséquences sur les relations hommes-femmes au travail. Certains hommes déclarent se tenir à l'écart des femmes, de peur des conséquences.
L'affaire Weinstein, le producteur américain accusé de nombreuses agressions sexuelles sur des actrices, et le mouvement #MeToo, qui s'est déclenché dans son sillage, ont laissé des marques profondes et durables dans les open spaces américains. Selon un sondage qui vient de sortir aux Etats-Unis, rapporté par le site Slate, et pour lequel plus de 5 000 personnes ont été interrogées, une part croissante d'hommes disent préférer désormais éviter tout contact avec des femmes de peur d'être accusés de harcèlement. Cette étude indique que 60% des cadres masculins se sentent mal à l'aise d'avoir des relations professionnelles avec des femmes comme le travail en tête à tête, donner des conseils ou encore réseauter.
Cette chiffre de 60% est important, mais il est surtout en augmentation de 32% par rapport à la même étude, menée par les mêmes instituts, il y a un an. Les cadres masculins américains reconnaissent qu'ils sont désormais douze fois plus hésitants à travailler en tête à tête avec une femme. Neuf fois plus réticent à voyager avec une femme plus jeune pour le boulot. Et six fois plus hésitant à participer à un dîner de travail avec une femme plus jeune qu'eux. C'est une grande frousse qui saisit le management américain et, selon les femmes elles-mêmes, c'est un véritable problème.
Une méfiance pour les femmes qui dessert leurs carrières
Une journaliste américaine du magazine Fast Company écrit à propos de cette étude que non seulement les femmes doivent traditionnellement affronter plus de difficultés au travail que les hommes, mais que désormais elles ne peuvent même plus bénéficier du mentorat des top managers, qu'elles n'ont plus accès aux informations stratégiques, aux réseaux, aux informations sur les postes ouverts. Ce qui constituerait une discrimination supplémentaire. Une méfiance qui risquerait d'entraver un peu plus la progression des femmes dans les entreprises américaines. Qui est déjà très difficile : on ne compte que 5% de femmes dans le top management des 500 plus grandes entreprises américaines.
Selon cette même étude, le harcèlement sexuel reste tout de même très présent puisque 57% des femmes américaines déclarent en avoir été victimes depuis le début de leur carrière. Mais les entreprises d'outre-Atlantique semblent avoir saisi le problème à bras le corps : en 2018, elles n'étaient qu'un peu moins d'une sur deux à avoir pris des mesures. Aujourd'hui, 70% des personnes interrogées affirme que leur boîte a pris des mesures contre le harcèlement. Résultat, les trois-quarts des salariés concernés assurent que, désormais, un fait de harcèlement sexuel sera pris au sérieux par leur entreprise.
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