Avec la fin du télétravail imposé par le gouvernement, chaque employeur devra décider si il le prolonge
Dès mercredi 1er septembre, c'est la fin du télétravail imposé par le gouvernement. C'est maintenant aux entreprises de fixer leur organisation. Cette annonce sonne-t-elle le glas du télétravail ? Pas sûr.
Jusqu'à présent, c'était régime strict. Il fallait une dose minimum de télétravail, au moins un jour par semaine. Cette obligation est levée à partir du mercredi 1er septembre. Place désormais à la négociation, entreprise par entreprise. Certaines vont discuter avec les syndicats présents, pour établir un accord sur le télétravail. D'autres rédigeront une charte, qui viendra d'en haut et qui s'imposera à tous.
Sauf qu'énormément d'entreprises sont déjà très avancées. Selon l'Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH), ce ne sont pas moins de 24 000 accords qui ont été signés. Des entreprises pour qui le "la" n'était pas donné par le gouvernement, mais par le dialogue social. Des entreprises qui ont pris en compte l'aspiration des salariés à plus de souplesse, moins de transports, plus d'autonomie, plus de responsabilisation, plus de management par la confiance. Pour ces entreprises – parmi les toutes dernières, on compte rien moins que Stellantis, Peugeot, Fiat et Citroën, avec trois jours et demi de télétravail par semaine – l'annonce gouvernementale ne va rien changer.
Le télétravail va continuer d'exister
On est clairement sorti du télétravail imposé et généralisé. Des époques où, comme lors du premier confinement, un quart des salariés étaient chez eux. Mais pour autant, la fin du télétravail obligé va-t-elle sonner la fin tout court du télétravail ? Nous avons posé la question à Benoît Serre, vice-président de l'ANDRH, il n'en est pas du tout convaincu : "Je ne pense pas que l'annonce qui dit qu'on ne remettra pas des jours de télétravail va faire refluer le télétravail. Au contraire, il va l'installer durablement, de manière structurée et organisée. Peut-être pas autant que les salariés le souhaiteraient mais au moins de manière stabilisée et c'est le plus important." Un télétravail plus stable parce qu'il est négocié, entreprise par entreprise, et donc pas susceptible d'être remis en cause au rythme de la crise sanitaire.
Beaucoup de signaux faibles montrent que le télétravail est là pour durer. Ce sont par exemple ces annonces d'emploi, toujours plus nombreuses, qui mentionnent désormais la possibilité de télétravailler, faute de quoi les candidats ne viennent pas. Ce sont aussi ces entreprises qui réduisent leurs surfaces de bureaux. On parle d'une moyenne de 15 à 20% en moins pour les plus grosses. Ce sont aussi ces salariés qui déménagent. Pas moins d'un tiers des DRH ont été confrontés à ce cas. Et enfin ce sont aussi les syndicats, longtemps hostiles au télétravail, qui réclament, à l'image de la CGT, que des accords soient passés dans les branches et dans les entreprises. Signe que décidément le mouvement est en marche.
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