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Bilan mitigé pour les 10 ans de la loi handicap

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La loi qui oblige les entreprises à employer 6% de travailleurs handicapés a 10 ans. Le bilan est positif mais, grâce notamment aux nouvelles technologies, on devrait faire beaucoup mieux.

Philippe Duport

Radio France

Publié le 10/02/2015 15:26 Mis à jour le 10/02/2015 19:30

Temps de lecture : 1min

(Seulement 20% des recrutements de handicapés impliquent d'adapter le poste de travail © Maxppp)

Dix bougies pour la loi sur le handicap. Un anniversaire mi-figue mi-raisin. Positif, puisque la loi a donné un véritable coup de fouet à l'emploi des personnes handicapées. Entre 2006 et 2012, leur nombre a augmenté de moitié. La pénalité qui menace les entreprises qui n'emploient pas 6% de personnes handicapées a bien fonctionné. Parmi les bons élèves, la fonction publique. Notamment la territoriale. Là, on frôle les 6%. Dans le privé, on en est loin, avec un taux d'emploi en net progrès... mais encore tout juste supérieur à 3%.

Taux de chômage deux fois supérieur

Des progrès, et pourtant, le taux de chômage chez les handicapés est juste le double de celui des valides. La faute à la crise, mais pas seulement. En fait, si les entreprises emploient davantage de personnes handicapées, ça n'est pas parce qu'elles en ont recruté beaucoup. C'est aussi parce qu'elles ont reconnu comme handicapés des travailleurs déjà en poste, selon l'association des paralysés de France.

Des logiciels au secours des déficients visuels

Pourtant, les progrès de la technologie facilitent l'insertion des handicapés au travail. Il existe par exemple des logiciels d'agrandissement qui permettent aux déficients visuels de travailler comme les autres. La reconnaissance vocale est désormais au point. Il y a même des logiciels pour traduire la langue des signes en langage courant. Et du reste, seulement 20% des recrutements de handicapés impliquent d'adapter le poste de travail. Diabète, épilepsie, allergies : beaucoup de handicaps ne se voient pas et l'image du travailleur handicapé en fauteuil roulant effraie encore trop souvent les employeurs potentiels.