C'est mon boulot. 30 ans comme pilote de ligne : ils sont passés de cinq ou six dans le cockpit à deux
Tous les vendredis, France Info va à la rencontre de ceux qui font le même métier depuis trente ans. Comment vivent-ils ? Comment ont-ils vécu les évolutions de leur profession ? Avec aujourd'hui un pilote de ligne.
Ce pilote, qui a passé 30 ans chez Air France, ça n'est autre que Gérard Feldzer, notre spécialiste transports ici à franceinfo. En 30 ans, c'est d'abord le cockpit qui s'est dépeuplé : "C'était complètement fou, on avait les deux pilotes, renforcés si on faisait plus de neuf heures de vol, plus un mécanicien qui était renforcé également, plus un navigateur, don on était cinq ou six dans le cockpit, ça faisait beaucoup de monde. Aujourd'hui on est deux."
Plus que deux, et ils ne font plus du tout le même travail : "A l'époque on avait encore dans le cockpit des mécaniciens navigants et aussi des navigateurs. Dans le 747 il y a un trou dans le plafond du cockpit et on faisait le point aux étoiles, avec un sextant. Et quand on allait au Pôle Nord pour aller rejoindre le Japon, la boussole est affolée donc il reste la navigation astronomique. Aujourd'hui on a du GPS, des centrales inertielles, mais c'était une époque un peu pionniers et qui rappelait les navigations d'antan", dit Gérald Feldzer.
Les écrans ont remplacé les cadrans à aiguilles
De tous les métiers, celui de pilote est l'un de ceux qui a le plus changé en 30 ans. L'outil de travail, l'avion, n'a plus rien à voir avec ce qu'il était. Gérard Feldzer : "C'est l'automatisation de ces avions. On a désormais des glass cockpits, ce sont des écrans, il n'y a plus de pendule comme il y avait un peu partout dans le cockpit, et il faut interpréter les données qui nous sont fournies et surtout leur donner une priorité et ça c'est l'envers du décor. C'est rassurant parce qu'on lit la trajectoire, les pannes s'affichent et on a tendance à croire ce qui nous est indiqué, alors qu'il faut toujours garder son esprit critique et ça c'est plus difficile qu'avant".
Le monde s'est raccourci
"On avait il y a trente ans des escales qui duraient une semaine parce qu'il n'y avait qu'un avion par semaine, donc quand on allait à Pékin, Rio ou Caracas, on restait une semaine. Un bonheur absolu ! L'envers du décor c'est qu'on partait parfois pour 21 jours, ça fait beaucoup d'absence. Mais il se créé des liens, dans l'équipage, qui sont quand même assez particuliers. C'est la croisière s'amuse", conclut Gérard Feldzer.
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