C'est mon boulot. Le prêt de salariés entre entreprises se développe
Il existe désormais des sites pour s'échanger des salariés entre entreprises. Le mouvement se développe et peut permettre d'éviter des licenciements.
Il y a des plate-formes pour tout : pour s'échanger des appartements, des voitures, des petits services. Il y a désormais des sites pour s'échanger des salariés entre entreprises. Le mouvement se développe. Et il peut permettre d'éviter des licenciements.
Mobiliwork, Masolutionemploi, Flexojob : les sites qui permettent à plusieurs entreprises de s'échanger des salariés se multiplient. Le principe est simple. Une société A se retrouve avec momentanément trop de personnel. Un gros projet vient d'être achevé, par exemple, ou bien l'entreprise traverse un trou d'air. Une entreprise B, située pas trop loin et dans le même secteur d'activité, a besoin d'un coup de main. Pas assez pour embaucher en CDI, mais bienvenu pour faire face à un surcroît de travail. C'est là qu'intervient le prêt de salariés.
La formule existe dans la loi depuis 2011, mais les plate-formes – du même genre qu'Airbnb ou Blablacar – lui donnent un nouveau souffle. Elles permettent de faire se rencontrer facilement et à pas cher l'offre et la demande.
Les bons côtés de l'ubérisation
Le salarié qui bouge doit d'abord être volontaire. Et il faut que sa mission dans l'entreprise hôte ne dépasse pas un an. Il reste sous la responsabilité de son entreprise d'origine. Il faut juste signer une convention de mise à disposition entre les deux entreprises. Pour le salarié prêté, c'est tout bénéfice. Il évite un éventuel licenciement pour raisons économiques ou une mise au placard. Travailler pour une autre boîte lui permet de découvrir d'autres méthodes de travail, d'améliorer son employabilité et de développer des compétences.
Pour l'entreprise qui prête, c'est un moyen simple d'adapter sa masse salariale. Tout en conservant ses talents. Celle qui reçoit s'économise un processus de recrutement long et coûteux. Elle dispose aussi d'un collaborateur immédiatement opérationnel et motivé, puisqu'il est forcément volontaire. La formule est encore peu connue, on n'a aucun chiffre sur le nombre d'entreprises qui la pratiquent. Mais le phénomène d'ubérisation ou de "plate-formisation" montre ici son bon côté et pourrait contribuer à protéger des emplois et à favoriser la croissance de beaucoup de petites entreprises.
En bref
Au chômage, on peut travailler bénévolement, mais pas dans n'importe quelles conditions. C'est la Cour de cassation qui vient de préciser cette régle. Quand on est chômeur, on peut faire du bénévolat, mais il ne faut pas que cette activité prenne la place d'un emploi salarié. Il ne faut pas non plus que l'activité bénévole prenne trop de temps. Elle ne serait pas compatible avec l'obligation de recherche d'emploi. Plus surprenant, il ne faut pas non plus qu'un chômeur travaille – même bénévolement – pour un ancien employeur.
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