C'est mon boulot. Trente ans infirmière : des patients de plus en plus exigeants
Chaque vendredi, France Info part à la rencontre de ceux qui font le même métier depuis trente ans. Comment vivent-ils ? Comment ont-ils vécu les évolutions de leur profession ? Aujourd'hui, une infirmière.
Le métier dinfirmière, Agnès le pratique depuis trente ans. Elle travaille à l'hôpital Saint-Louis, à Paris, dans le même service, la chirurgie générale. On s'en doute, elle a constaté beaucoup de changements dans le comportement des patients : "Les patients sont de plus en plus exigeants et les proches sont de plus en plus exigeants. Les incivilités, on les remarque, parfois on les signale. Parfois ça peut aller très loin mais moi j'en prends mon parti, ça ternit un peu mon humeur du matin, mais pas plus."
Elle garde sa bonne humeur, malgré un environnement qui se complexifie. Des patients plus âgés, des pathologies multiples, des machines plus complexes et l'informatique ont fait leur apparition partout. Il n'est pas toujours facile de manier cette technologie quand on n'est pas née avec un ordinateur entre les mains : "Bien sûr que c'est difficile pour moi, mais je fais avec. Je m'évertue à ne pas faire de fautes, mais je ne vais pas vite sur le clavier, je n'ai pas cette agilité-là, je ne l'aurai peut-être jamais. Je m'adapte, je suis parmi celles qui ont du mal mais je m'adapte !"
Les formations sont moins nombreuses
Et s'adapter, c'est d'autant plus difficile que les formations se sont réduites avec le temps. Agnès : "Nous avons très peu de temps de formation parce que nous travaillons à flux tendu, nous sommes toujours en service minimum, ce qui fait que nous ne pouvons pas aller en formation. Moi, ça fait bien cinq ou six ans que je ne suis pas allée en formation."
Moins de formation, moins de personnel aussi : "On le ressent très fortement dans les services. Quand il y a des départs en retraite ou si une personne a un poste un peu surnuméraire, ou quelqu'un qui a eu un emploi protégé parce qu'il a eu des soucis de santé, ces postes-là disparaissent à tout jamais." Des changements qui se sont faits progressivement, à mesure que les préoccupations budgétaires ont pris de l'importance : "On ne parlait pas d'agent. L'hôpital public, avec les missions de service public – accepter tout le monde, l'enseignement, la recherche –, c'était extrêmement valorisé. Maintenant on n'en parle plus".
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