C'est mon boulot. Trente ans voyante : des clients plus stressés et plus pressés qu'avant
Chaque vendredi, France Info part à la rencontre de ceux qui font le même métier depuis trente ans. Comment vivent-ils ? Comment ont-ils vécu les évolutions de leur profession ? Aujourd'hui, un métier un peu particulier, mais qui a beaucoup changé, celui de voyant.
Nathaly Bloch, voyante, exerce à Paris depuis un peu plus de trente ans. Elle est l'auteur du Journal d'une voyante, aux éditions Favre. Et si les techniques de voyances restent les mêmes depuis trente ans, son métier n'a pas été épargné par la révolution technologique : "Il y a trente ans, c'était très compliqué parfois de nous jondre, même par téléphone. Après il y a eu internet, les mails, on peut désormais consulter par Skype à travers le monde. Techniquement, internet a changé pas mal de choses".
Les clients inquiets pour leur avenir proche
"Il y a une vingtaine d'années sont arrivés les audiotels, les services de voyance au téléphone. C'est une manière de consulter qui a pris beaucoup de clients dans le monde de la voyance. Les gens appellent un numéro surtaxés et ont dans la minute qui suit un voyant qui leur répond et les rassure au téléphone", affirme Nathaly Bloch.
Nathaly Bloch n'a pas eu à souffrir de la concurrence, mais ce qui la frappe, c'est l'évolution des demandes de ses clients : "Il y a trente ans, les gens me consultaient sur les trente ans qui viennent : est-ce que mes enfants vont faire des études ? Est-ce que nous allons pouvoir nous acheter une maison à la campagne pour la retraite ?... Désormais la voyance, c'est le court terme, au maximum l'année qui suit voire la journée même : les gens ont une grosse angoisse, que ce soit sentimentale ou professionnellle, et il leur faut une réponse tout de suite. Les gens sont extrêmement stressés et extrêmement pressés."
Nathaly Bloch s'est rendue compte d'une évolution au niveau du travail : "Depuis deux ans, je note que les gens sont en souffrance au niveau du travail et ils sont très préoccupés par les relations dans le travail : leurs rapports avec leurs collègues, l'opinion que leurs dirigeants ont d'eux. Ça c'est totalement nouveau".
En revanche ce qui ne change pas, ce sont les affaires de cœur :"C'est essentiel, c'est 80% des questionnements. Ça a toujours été important mais il y avait plus de stabilité sentimentale il y a trente ans. Les gens étaient mariés, restaient mariés, n'envisageaient pas de divorcer. J'ai vraiment vu la société évoluer à ce niveau-là", conclut Nathaly Bloch.
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