C'est mon boulot. Un salarié sur cinq ne prend pas son arrêt maladie
Alors que les députés viennent de rétablir le jour de carence pour les fonctionnaires en cas d'arrêt maladie, une nouvelle étude montre que, dans le privé, une bonne partie des salariés qui ont un arrêt de travail ne le prennent pas.
Une étude sur les arrêts maladie sera rendue publique mercredi 22 novembre. L'un des aspects les plus étonnants concerne le renoncement à un arrêt maladie. Cette enquête de Malakoff Médéric montre que près d'un salarié sur cinq ne respecte pas l'arrêt maladie du médecin. 7% ne s'arrêtent qu'une partie du temps recommandé. Et 12% ne s'arrêtent... pas du tout !
Chez les 18-34 ans, c'est d'abord par souci de "ne pas se laisser aller", et en numéro deux pour ne pas être pénalisé par le jour de carence. Un résultat qui peut laisser penser que la mesure gouvernementale de rétablir le jour de carence dans la fonction publique peut être efficace pour les arrêts courts. Si les cadres ne s'arrêtent pas, c'est par peur de la surcharge de travail à leur retour et aussi par impossibilité à déléguer. Enfin chez les ouvriers, c'est plutôt par crainte de perdre leur prime d'assiduité.
Ceux qui ne s'arrêtent pas le regrettent
39% des salariés qui n'ont pas respecté leur arrêt de travail disent le regretter. D'abord à cause de l'impact sur leur productivité et la qualité de leur travail. Ensuite parce que, du coup, ils n'ont pas pu se soigner correctement et bien se rétablir. C'est le cas pour plus d'un salarié "présentéiste" sur deux, 53% d'entre eux précisément.
Cette étude fournit aussi des chiffres sur l'absentéisme : ils sont stables, mais très élevés. Malakoff Médéric, en se basant sur un échantillon géant de 61 000 entreprises et deux millions de salariés, note que les salariés qui ont été absents pour maladie l'ont été en moyenne près de deux fois par an. Et que les malades ont cumulé quelque 35 jours et demi dans une année. Pour une entreprise de 1 000 salariés, c'est énorme, ça représente 43 postes équivalents temps plein. L'étude a également interrogé les médecins, qui disent que, parmi les patients qu'ils ont arrêtés, seuls 4% avaient demandé à l'être. Très peu de pression, donc, de la part des salariés pour avoir un arrêt maladie.
En bref
Les traders qui vont quitter Londres perdront en salaire avec le Brexit. Alors que le déménagement de l'autorité bancaire européenne à Paris vient d'être annoncé, une étude d'Emolument affirme que les plus qualifiés des traders gagneront moitié moins s'ils viennent à Paris et jusqu'à 60% de moins s'ils déménagent à Francfort.
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