C'est mon boulot. Une application pour faciliter la dénonciation du harcèlement en entreprise
Une application arrive cette semaine sur les plateformes de téléchargement. #NotMe permet aux salariés de dénoncer des faits de harcèlement ou de sexisme dont ils ont été victimes ou témoins en toute sécurité.
L'application #NotMe a été lancée par un avocat franco-américain, aux États-Unis, il y a trois ans. Ariel Wendling a déjà convaincu une quarantaine d’entreprises américaines, surtout dans le domaine des nouvelles technologies, d’adopter sa solution. Pourquoi Notme ? Pour dire "pas moi, je ne serai plus la victime qui ne signalera pas le problème, je ne serai plus témoin sans le rapporter, et je ne serai plus une entreprise qui cachera la poussière sous le tapis".
L’entreprise donne à ses salariés un QR code qui leur permet d’accéder à l’application. Sur #NotMe, ils peuvent remplir un rapport en répondant à des questions simples. De quel type d’agression il s’agit, qui l’a commise, que s’est-il passé, où et comment. Cela peut être anonyme si on le souhaite. Cela évite en fait d’aller trouver physiquement son supérieur hiérarchique ou la DRH, ce qui peut faire reculer certains salariés.
Tolérance zéro
Le message est envoyé aux personnes référentes dans l’entreprise. La DRH, la personne chargée de l’égalité et les délégués du personnel, par exemple. Qui vont ensuite contacter le salarié via la messagerie proposée par l’application, pour voir le degré de gravité de la situation. Il peut s’agir de blagues "lourdes" ou des agressions. L’idée, c’est tolérance zéro. Dans le monde du travail, 20% des femmes disent avoir déjà été victimes de harcèlement ou de violences sexuelles.
Cette application permet de ne pas laisser passer un comportement malsain. On peut le dénoncer sur l’instant et de manière sécurisée. Elle laisse une trace, l'employeur ne pourra pas dire qu’il ne savait pas. Les salariés qui se plaignent gardent la preuve de leur dénonciation. Certaines entreprises françaises se disent intéressées. L’agence de publicité McCann est sur les rangs. En 2019, elle avait été accusée de ne pas avoir suffisamment réagi à des faits de harcèlement. Des écoles de commerce et d’ingénieurs aussi. Science Po, dans la tourmente avec le hashtag sciencesporcs, a également manifesté son intérêt.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter