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Comment les robots vont changer notre travail... et même nous le prendre

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Les robots arrivent. Au Japon, mille robots viennent d'être "embauchés" pour vendre des capsules de café. Jusqu'où iront-ils ? Quels sont les jobs que les robots vont nous piquer ? Explications.

Philippe Duport

Radio France

Publié le 30/10/2014 15:04 Mis à jour le 31/10/2014 07:17

Temps de lecture : 2min

(© Maxppp - Des robots assurent le service dans ce restaurant chinois à Kunshan)

C'est un beau coup de pub, mais aussi un sacré coup de semonce. Au Japon, Nestlé vient d'engager mille robots humanoïdes pour vendre ses dosettes et ses machines à café dans autant de magasins. Baptisés Pepper, ces robots qui sont d'ailleurs conçus par une entreprise d'Issy-les-Moulineaux, vont concurrencer les vendeurs en chair et en os. Il faut dire que Pepper est censé comprendre vos émotions, avoir de l'humour... et donc deviner mieux que personne quel café vous préfèrez.

Un bon coup marketing pour la marque, mais peut-être aussi la préfiguration du monde du travail de demain. Deux études tombées coup sur coup le laissent penser. Le cabinet de conseil Roland Berger affirme qu'en France trois millions d'emplois sont menacés par les robots d'ici à deux mille vingt cinq. Et Gartner, un autre grand cabinet, est persuadé qu'un emploi sur trois sera remplacé par un robot ou une machine intelligente dans dix ans. Rien que ça.

Quels sont ces métiers qui sont en première ligne de cette "guerre des robots contre nos boulots" ? D'après Robin Rivaton, auteur de "La France est prête", qui vient de paraître aux Belles Lettres, ce sont d'abord les métiers "du respect de la norme". Des comptables, des juristes, qui pourront être remplacés par des algorythmes qui auront digéré toutes les règles et tous les codes.

On trouve ensuite... certains journalistes ! Au magazine américain Forbes, les petits articles d'information financière sont rédigés par un robot. Et puis les recruteurs : un logiciel a démontré vingt cinq pour cent de réussite en plus dans ses embauches qu'un humain, rapporte la Harvard Business review.

Plus haut dans la hiérarchie, on n'est pas épargné : une société de Hong-Kong a nommé en mai dernier un robot à son conseil d'administration. Il analyse toutes les données et il a le droit de vote.

En danger aussi, certains métiers manuels. Chauffeurs routiers et chauffeurs de bus parce que les transports seront de plus en plus automatisés. Employés de la restauration rapide, où des robots pourront plus vite confectionner des sandwiches que les humains. Certaines profession de santé, parce des machines savent déjà prendre la température, faire une prise de sang ou donner des médicaments.

Mais les robots ne feront pas que prendre notre place. Ils nous suppléeront efficacement. Comme Emily, ce robot italien qui détecte les baigneurs en train de se noyer et fonce pour les sauver. Ou comme les exo-squelettes qui nous aideront à porter des charges lourdes et à moins nous fatiguer. Mais ce qui est sûr, c'est qu'au travail, ils vont entièrement redessiner le paysage.