Comment travaillent les Français dans les pays touchés par Ebola ?
Un peu plus de 3 500 Français vivent dans les trois pays d'Afrique de l'ouest touchés par l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola. Une centaine d'entreprises françaises y maintiennent des activités et donc des salariés. A quoi ressemble la vie quotidienne de ces travailleurs dans une situation délicate ?
Au Libéria, il ne reste qu'une soixantaine de Français, contre cent auparavant, et dix entreprises. En Sierra Leone, trois grands groupes et une cinquantaine de personnes. C'est trois fois moins qu'avant l'épidémie. En Guinée Conakry, en revanche, une trentaine de filiales de groupes français, et 46 PME sont toujours actives.
Evacuer son personnel "non essentiel"
Parmi les travailleurs français et leurs familles partis ces dernières semaines, 210 personnes ont été évacuées dans deux avions affrêtés par International SOS, qui assiste les entreprises pour la santé et la sécurité de leurs employés. La société recommande désormais d’évacuer tous les personnels "non essentiels" des entreprises encore actives.
Sur place, ce sont surtout les entreprises de l’énergie, gaz et pétrole qui poursuivent le travail. Il y a aussi des mines, des sociétés qui construisent des grandes infrastructures, qui font du commerce de fruits, ou bien qui assurent le "catering" c’est-à-dire l’approvisionnement des équipes sur place.
Contrôles des températures cinq à six fois par jour
Pour certaines, la sécurité est portée à son maximum. Certains sites se transforment en véritables "camps fermés". L’accès est restreint au personnel essentiel. Chaque employé peut voir sa température contrôlée cinq à six fois par jour, à l'entrée, mais aussi à son arrivée à la cantine, à son poste...
Les flacons de solution hydro-alcoolique sont partout. Pour les autres, ceux qui se rendent à leur travail chaque matin, International SOS conseille d’éviter de se rendre dans les hôpitaux et les centres de soins. Au Libéria, il est par exemple décommandé de prendre les taxis collectifs.
Des restrictions dans les déplacements
Depuis l’été, plusieurs entreprises encore présentes ont demandé la mise en place de "plan d’urgence Ebola" pour savoir comment réagir si un cas se déclare. D’autres ont tout simplement renoncé à envoyer des collaborateurs, même pour des missions ponctuelles. Par crainte du virus, mais aussi parce que les déplacements sont désormais compliqués par le fait que certains pays d'Afrique de l'ouest refusent l’accès de voyageurs venant de zones à risques.
L'organisation Médecins sans frontières, qui maintient sur place 72 professionnels de la santé, déploit elle aussi toutes les précautions. Bains d'eau chlorée pour les mains et les pieds, combinaisons, interdiction de se serrer la main. Des précautions qui n'empêchent pas l'organisation d'avoir du mal à recruter des volontaires pour aller travailler sur place.
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