Des emplois en veux-tu en voilà, dans la filière bois
80.000 à 100.000 emplois sont à pourvoir l'an prochain, dans la filière bois. De la forêt à la construction, en passant par la transformation, l'éventail des métiers est très large. Mais les entreprises ont du mal à recruter.
Dans la filière bois, le manque de main-d’œuvre ne date pas d'hier. Mais la nouveauté, c'est que les besoins augmentent et changent, face aux défis environnementaux. Dans les forêts d'abord. La première grande mission, c'est de les aider à s'adapter au réchauffement climatique. Le phénomène est si rapide qu'elles ne peuvent y arriver seules.
Or, les entreprises manquent cruellement de techniciens, pour aller sur le terrain, gérer les forêts, identifier les parcelles malades. Il faut aussi des ingénieurs pour choisir les essences qui vont résister à la sécheresse. Des sylviculteurs pour planter les arbres (un milliard d'ici 10 ans, a promis Emmanuel Macron). Et des bûcherons, bien sûr, pour entretenir, éclaircir et couper.
Ces métiers n'attirent pas vraiment
"C'est un problème constant, et cela ne s'améliore pas, affirme Fabienne Delabouglise, déléguée générale de la filière forêt bois (Fibois) dans les Hauts-de-France, parce que ces métiers ne sont pas visibles, parce que les gens ne les connaissent pas." Et cela va de pair avec le désintérêt pour les emplois manuels. Quand les professionnels vont dans les écoles, "la première réaction des enfants, c'est de dire qu'on tue les arbres", raconte-t-elle.
Il y a donc un gros travail à faire, pour expliquer les enjeux. Montrer aussi que la pénibilité de certains métiers est un peu moins forte qu'autrefois. Certains bûcherons sont aux commandes de véhicules mécaniques, qu'ils commandent avec un joystick. L'autre défi, c'est d'attirer les ingénieurs. "Ceux formés dans les écoles supérieures forestières se tournent vers les services environnementaux ou l'associatif. Pas vers la gestion de la forêt."
Beaucoup de postes aussi, dans l'autre partie de la filière bois
Après la partie forestière, il y a le secteur de la transformation, de la fabrication et de la mise en œuvre. Ils représentent la majeure partie des 80.000 à 100.000 postes à pourvoir l'an prochain. On parle du papier, du carton, de l'ameublement, de l'agencement et de la construction. La construction, où le bois biosourcé a le vent en poupe. De plus en plus d'entreprises s'y mettent pour répondre à la demande, et recherchent des compétences.
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