Emploi : les abandons de postes représentent une très large majorité des licenciements pour faute
Désormais, un abandon de poste ne permet plus de toucher le chômage. Mais le ministère du Travail a voulu évaluer l’ampleur de ce phénomène. Et les chiffres sont éloquents.
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Abandonner son travail, ne plus revenir, sans prévenir et sans plus donner de nouvelles à son employeur, qui finit par vous licencier pour faute grave ou faute lourde, vous permettant de toucher le chômage, c’est visiblement une pratique très courante. La Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), le service statistique du ministère du Travail, indique qu’au premier trimestre de l’année dernière, les abandons de postes représentaient pas moins de 71% des licenciements pour faute grave ou lourde. Au cours des trois premiers mois de l’année 2022, pas moins de 123 000 abandons de postes ont donné lieu à des licenciements, dont 116 000 concernent des CDI.
Certains secteurs sont plus particulièrement touchés par ce phénomène. Il s’agit du commerce, du transport et de l’entreposage. Dans ces trois secteurs, 41 000 salariés ont abandonné un CDI et ont été licenciés. Cela représente près d’une rupture involontaire de CDI, hors démission donc, sur cinq. Egalement touchés, l’industrie et la construction, avec toutefois des chiffres moins élevés.
Ces abandons de poste n’ouvrent plus droit au chômage
Ces salariés qui quittent leur emploi et sont licenciés retrouvent pour la plupart un emploi très rapidement, dans les trois mois suivant leur abandon de poste. Ils sont 37% dans ce cas. Ils s’inscrivent également au chômage. Ils sont un peu plus de la moitié, 55%, à se retrouver à Pôle emploi dans les trois mois suivant leur licenciement. On en trouve quand même un quart, 24% à n’être ni en emploi salarié ni inscrit au chômage.
Mais désormais ces abandons de poste n’ouvrent plus droit au chômage puisque la loi du 21 décembre dernier modifie le traitement des salariés qui abandonnent leur poste. Après mise en demeure de leur employeur par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre, ils sont désormais considérés comme démissionnaires et ne pourront donc plus avoir droit à l’assurance chômage. Le salarié qui quitte son poste devra justifier son absence ou réintégrer son emploi dans les quinze jours après la mise en demeure, selon un projet de décret dévoilé par l’agence de presse AEF (réservé aux abonnés).
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