Fini les manuscrits, place à un algorithme : un éditeur britannique veut recruter des auteurs en mode start-up
La jeune pousse britannique veut révolutionner le secteur de l'édition. Elle veut engager des auteurs exactement comme elle recruterait des nouveaux salariés.
Vous faites peut-être partie de ces 30% de Français qui rêvent d'écrire un livre. Un éditeur britannique veut révolutionner ce secteur en engageant des auteurs comme on recrute de nouveaux salariés : avec un algorithme et des tests de personnalité pour les sélectionner.
Voici votre nouveau boulot : écrire huit heures par jour, cinq jours par semaine. Ne vous consacrer enfin qu'à ça. Ne pas vous soucier de gagner votre vie. Vous êtes payé 2 300 euros par mois. C'est la proposition d'une start-up britannique de l'édition, De Montfort Literature, qui veut en effet renverser la table du monde de l'édition en bouleversant totalement le mode de sélection des écrivains et des manuscrits.
Un salaire et des cours d'écriture
Jonathan de Monfort entend mettre un peu de rationalité dans tout ça. Il veut faire comme fait n'importe quelle société du reste de l'économie : prendre un talent brut, un potentiel, et ensuite le former pendant un temps donné. D'où son processus de sélection original pour le monde de l'édition. De Montfort Literature fait passer des tests psychotechniques aux candidats, du type de ceux qui sont utilisés tous les jours dans le recrutement. Pas besoin d'être un écrivain à la base. Pas besoin de soumettre un manuscrit. Un algorithme va mouliner les résultats et prédire si vous avez le potentiel pour devenir écrivain.
Pour commencer, dix personnes vont se voir confier la mission de travailler pour la maison d'édition. Leur salaire de 28 000 euros par an leur sera versé pendant cinq ou dix ans. Comme dans toutes les grandes boîtes, on va les former. Les auteurs bénéficieront de cours d'écriture. Et de l'accompagnement d'un coach.
De Montfort Literature ne compte pas en rester là. Bientôt ce seront une centaine d'écrivains professionnels qui vont travailler pour elle. Science-fiction, romans noirs, romans à l'eau de rose, le tout produit non pas par des gens qui sont à la base des écrivains et qui ont réussi de haute lutte à faire accepter leur manuscrit. Mais par des "salariés" dans lesquels on a détecté – enfin, surtout l'algorithme – le potentiel d'en faire un métier.
En France, 1,4 million de personnes ont un manuscrit sous le coude et seulement 400 000 ont pris la peine de l'envoyer à un éditeur, selon une enquête d'Opinionway. Et 32% des Français ont déjà écrit ou ont songé à écrire un roman. Autant dire que l'idée de cette start-up britannique peut avoir du succès en France.
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