"J'ai mal au dos"... déclarent près de la moitié des travailleurs
En France, un arrêt maladie sur cinq est lié au mal de dos. Cela équivaut à 12 millions de journées de travail perdues chaque année.
Un arrêt maladie sur cinq est lié au mal de dos. Cela équivaut à 12 millions de journées de travail perdues, chaque année. Pourtant, les entreprises ont un vrai rôle à jouer pour éviter la survenue d'une lombalgie.
franceinfo : Pourquoi ces chiffres alarmants sur le mal de dos et comment les entreprises peuvent-elles y remédier ?
Sarah Lemoine : La lombalgie, qu'on appelle parfois lumbago ou "tour de rein", c'est cette douleur intense ressentie dans le bas du dos. "Entre la 12e vertèbre et le pli fessier", précise sobrement la Haute autorité de Santé. Elle est parfois associée à une sciatique, qui n'a rien d'agréable non plus.
Dans la dernière enquête de Santé publique France, on apprend que parmi les travailleurs, 42% des hommes, et 48% des femmes, ont déclaré souffrir du dos en 2021, au cours des 12 derniers mois. Toutes les catégories socioprofessionnelles et tous les secteurs sont touchés, mais pas dans les mêmes proportions.
Les hommes qui ont mal au dos travaillent surtout dans l'industrie manufacturière, la construction, la santé, l'agriculture. Les femmes qui ont mal au dos sont surreprésentées dans la gestion de l'eau, des déchets, le transport, l'entreposage, la santé et l'agriculture. Les agriculteurs, les ouvriers et les employés sont plus touchés que les cadres, même si personne n'y échappe.
Quelle est la responsabilité de l'employeur ?
Sa responsabilité, c'est de limiter ou de supprimer les facteurs qui provoquent le mal de dos dans son entreprise. Ce n'est pas toujours facile à appréhender, car les causes peuvent être multiples, explique Laurent Kerangueven, expert à l'Institut national pour la prévention des accidents au travail et des maladies professionnelles (INRS).
Il y a les activités qui impliquent de porter des choses lourdes, celles qui font vibrer le corps, les postures contraignantes ou bien, le fait de rester assis toute la journée. À cela se combinent les risques psychosociaux, le stress par exemple, ou l'insatisfaction au travail.
Est-ce que les entreprises agissent ?
Des entreprises se saisissent de la question, mais pas toujours en l'abordant de façon globale. Or, supprimer les facteurs qui provoquent le mal de dos, cela nécessite de réfléchir sur la façon dont le travail est organisé et réalisé concrètement souligne l’INRS.
Les entreprises peuvent être accompagnées et aidées financièrement et elles y ont tout intérêt. Le pourcentage d'accidents du travail liés à des lombalgies a augmenté entre 2005 et 2017. Il est passé de 13 à 20%. Parmi les raisons, il y a l'intensification du travail, de la productivité et le vieillissement de la population active.
À regarder
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter